Actuellement, un débat essentiel remue la filière du bio en France et en Europe. Suite à une conférence de presse de l’UGPBan et Felcoop, une pétition intitulée « oui au bio strictement conforme, non au bio équivalent » a été adressée au ministre de l’agriculture et au commissaire européen à l’agriculture. La section bio de la Coordination Rurale se positionne en faveur de l’arrêt des équivalences pour les importations bio. Nous estimons qu’il faut une plus grande transparence afin que le consommateur puisse faire confiance aux produits et connaître les conditions de production s’il le souhaite. Les scandales agro-alimentaires sont trop nombreux (scandale de la viande chevaline, viande avariée brésilienne) réduisant chaque fois un peu plus la confiance des consommateurs. L’agriculture française est une agriculture de qualité, le bio français et européen respecte un cahier des charges très strict. Il n’est donc pas normal que d’autres produits ne respectant pas ces mêmes exigences puissent obtenir une équivalence, c’est une distorsion de concurrence qui pèse de plus en plus, notamment au regard des difficultés que traversent actuellement les agriculteurs (sans parler des différences de normes sociales qui accroissent encore la concurrence). Dans un document intitulé « Les 11 propositions pour l’agriculture biologique » et remis aux 11 candidats à l’élection présidentielle, la Section Bio a notamment formulé : Demande n° 6 : limiter les distorsions de concurrence Le cahier des charges européen de l’agriculture biologique est l’un des plus contraignants au monde et c’est un gage de qualité qui donne toute sa valeur au bio français. Pourtant la bio se généralisant, on voit apparaître de plus en plus de produits d’importation hors UE à des prix dérisoires. La grande distribution s’est également saisie de la bio et n’hésite pas à se fournir à l’autre bout du monde pour obtenir les meilleurs prix. Il est du devoir du gouvernement de protéger l’AB européenne et d’éviter les distorsions de concurrence en : - refusant toutes importations ne respectant pas le cahier des charges du Bio UE, - apposant clairement la provenance des produits bruts ou transformés. - limitant l’importation de produits hors-saison par une taxe sanctionnant le bilan carbone.

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