Jean-Louis Foulon, est victime cette année encore de nombreux dégâts, en particulier de sangliers. Mais cette fois : « trop, c’est trop ! ». Témoignage.

Témoignage

Depuis trois ans, cet agriculteur du Sud de l'Indre-et-Loire (Cultures sur Perrusson, Chambourg-sur-Indre et Ferrière-sur-Beaulieu) subit de plein fouet les dommages du sanglier, bête noire des agriculteurs.

Plusieurs de ses parcelles sont accolées à la forêt domaniale de Loches. Ayant découvert il y a un mois les dégâts de sangliers dans son champ de blé barbu et non barbu de 2 ha 30, il en a informé la Fédération départementale de la chasse en vue d’une expertise. Ce qui a été fait.

« Après toute cette paperasse, je suis en désaccord avec l’estimation de l’expert car on sous-estime les superficies par rapport au préjudice subi. C’est pour cela que j’ai refusé de signer le dossier. Même si je sais que cela ne change rien à part rallonger la durée de la procédure.

Et je ne suis pas le seul à avoir fait ça ! Bien évidemment, signer signifie être indemnisé. Mais pas à la hauteur des dégâts !

Et que l’on ne vienne pas me dire de ne pas mettre du blé en bordure de forêt. Il me semble que j’ai encore le droit de mettre ce je veux où je le veux !

Les agriculteurs se sentent lésés par les expertises. J’ai invité à plusieurs reprises le président de la Fédération départementale de la chasse. J’aurais aimé avoir sa visite pour qu’il se rende compte de l’étendue des dégâts.

Quand la fédération organise des excursions en car pour montrer la nuit les animaux, lièvres, etc... A quand les excursions pour les dégâts occasionnés par le gibier ?

J’ai participé à plusieurs réunions de secteur, je n’ai jamais refusé le dialogue mais encore faudrait-il un interlocuteur en face ! Nous devons nous mobiliser et faire pression sur la FDC et sur l’ONF en tant que propriétaire et exploitant de la forêt limitrophe. D’autres agriculteurs n’osent pas se manifester surtout quand on leur tend la carotte.

J’en ai assez de subir les dégâts à répétition. Dans mon cas, j’attends que la forêt soit clôturée depuis trois ans, les sangliers se roulent et mangent le blé barbu, en plus, une petite mare d’eau se trouve aux abords du champ. Les conditions sont idéales... »

Jean-Louis Foulon compte écrire à la Fédération départementale de la chasse afin de réclamer une indemnisation correcte des dégâts qu’il a subis. Autrement, il faudra faire appel à la Commission nationale d'indemnisation (CNI) des dégâts de gibier.

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