Ce jeudi 2 août 2018, Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, est attendu dans l’agglomération du Havre. Ce déplacement se fait « dans le cadre de la mise en oeuvre de la feuille de route des États Généraux de l’Alimentation et de l’adoption du projet de loi pour une alimentation plus saine, plus sure, plus durable et accessible à tous ».

Ce sera donc trois ministres en déplacement en  Normandie : Laura Flessel, ministre des Sports, à Granville dans la Manche et Gérard Collomb au Mont Saint Michel.

Première étape : la mairie du Havre, puis, le port du Havre pour une visite du Poste d’inspection aux frontières et pour finir : visite de l’espace restauration du centre aéré estival installé dans l’école Bellanger-Vivaldi.

Aux côtés d’associations de consommateurs la Coordination Rurale milite pour une transparence totale de l’origine des produits et ce même dans les produits transformés : donnons aux consommateurs les moyens de choisir !

Maîtriser le libéralisme en ajustant l’offre à la demande, les ressources aux besoins, parler de commerce équitable et solidarité des territoires, remettre du lien entre les agriculteurs et les consommateurs. Tous ces thèmes à la mode plaisent de plus en plus aux consommateurs qui perçoivent l’intérêt du concept d’exception agricole.

Mais comment le mettre en place concrètement quand l’opacité sur l’origine des produits est encore de mise et qu’il est impossible de savoir d’où viennent les céréales que nous consommons au petit-déjeuner ?

Comment faire quand le code des marchés publics interdit de retenir l’origine géographique comme critère de choix, alors que la restauration collective représente 17 milliards d’euros par an pour 3 milliards de repas ?

Alors que nous importons toujours plus de produits alimentaires qui ne répondent pas à nos normes sociales, environnementales ou sanitaires, il est inadmissible qu’en 2018 nous ne puissions pas savoir exactement d’où provient ce que nous mangeons ! Mais c’est pourtant un fait : aujourd’hui, pour les denrées alimentaires transformées, l’étiquetage de l’origine n’est pas obligatoire excepté pour les fruits et légumes, la viande, les produits de la pêche, le miel, le lait et l’huile d’olive.

Afin de sensibiliser le grand public à cette problématique, à l’occasion du salon international de l’Agriculture la CR a présenté sur son stand un « caddie de la non-traçabilité ».

Les consommateurs étaient invités à répondre à un questionnaire portant sur l’origine de produits de consommation courante (céréales, pâtes, conserves transformées, ketchup...). Une action de sensibilisation qui a porté ses fruits : les participants, très intéressés par la démarche et le sujet, étaient à la fois étonnés et consternés de voir qu’il était bien souvent impossible d’identifier l’origine des produits qu’ils achètent dans les enseignes de grande distribution.

A lire : https://webmail.coordinationrurale.fr/service/home/~/?auth=co&loc=fr&id=68143&part=2

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