Suite au comité départemental loup dans le Vaucluse du 24 avril dernier, l'ensemble des syndicats agricoles ont décidé de réagir ensemble pour montrer leur désaccord au sujet du nouveau plan loup. Voici le communiqué de presse :

Ce mardi 24 avril à 10h s’est tenu en préfecture de Vaucluse le comité départemental loup pour envisager le déploiement local du nouveau plan national loup validé le 19 février 2018 par les ministres de la transition écologique et solidaire et de l’agriculture et de l’alimentation.

Répondant à l’invitation de Jean-Christophe Moraud, Préfet de Vaucluse, les représentants des sept organismes agricoles siégeant au comité départemental loup, expriment néanmoins leur profond désaccord avec les mesures contenues dans ce nouveau plan et se font les porte-paroles du terrible désarroi des éleveurs confrontés aux loups.

Depuis la sortie du nouveau plan loup, les éleveurs français n’ont cessent de dénoncer le manque de prise en considération des éleveurs dans les mesures qui composent ce plan.

Nous sommes loin des déclarations du président Macron qui disait remettre l’éleveur au cœur du dispositif, au milieu de la montagne.

Nos constats et notre bilan sont sans appels

Ce énième plan n’apporte pas de réelles avancées pour mieux protéger les troupeaux et sauver le pastoralisme face à l’explosion des attaques.

3284 attaques constatées pour 12251 victimes dans l’hexagone en 2017, + 15.6 % d’attaques et + 19.7 % de victimes sur le territoire national entre 2016 et 2017.

Dans le Vaucluse, 15 attaques ayant fait 36 victimes ont été constatées en 2017, soit une augmentation sur un an de 87.5 % des attaques et de 400 % des victimes. Son expansion atteint maintenant le Luberon, avec l’attaque survenue ces derniers jours sur la commune de Castellet.

Pour un petit département comme le Vaucluse cette situation n’est plus tenable et les autorités doivent mettre en oeuvre tous les moyens disponibles pour pouvoir protéger efficacement les troupeaux.

Malgré l’inefficacité des mesures jusqu’à présent appliquées dans les plans loups successifs, rien de nouveau qui permettrait de redonner de l’espoir aux éleveurs. Le contenu du plan loup ne prend pas en considération nos attentes transmises depuis juin dernier pour mettre fin à la détresse des éleveurs.

Nous sommes bien loin de notre objectif de ZERO attaque de troupeaux et ce n’est pas ce nouveau plan qui permettra de l’atteindre. Car en affichant un objectif de 500 loups présents sur le sol français d’ici 2023, au travers de ce plan, le gouvernement signe la disparition programmée du pastoralisme.

Quand on voit l’explosion des dégâts occasionnés déjà par 350 loups, alors avec 500 n’en parlons pas !!!

Là où le loup progresse c’est le pastoralisme et l’élevage qui régresse, pas étonnant que l’on trouve de moins en moins de jeunes pour s’installer dans nos montagnes.

L’avenir de notre élevage traditionnel en zones de prédation est en jeu, il faut agir vite.

 

Dans la même catégorie

Provence Alpes-Côte-d'Azur
Fruits et Légumes
Provence Alpes-Côte-d'Azur
CR 83