Prix de l’énergie en hausse, pénurie et flambée des engrais azotés, augmentation du tarif du gazole non routier, envolée des prix des céréales et de l’alimentation animale… Les agriculteurs des Hautes-Alpes « sont aujourd’hui face à un mur » alerte Marine Gohier, éleveuse et administratrice de la CR05. « Aujourd’hui, nous faisons face à une flambée hallucinante des coûts de production, qui ont augmenté de plus de 26 % sur un an. Nous sommes très inquiets et totalement démunis ».
Et les prévisions de coûts pour cette nouvelle année qui commence s’annoncent encore pire, « surtout pour l’énergie électrique et le gaz, alors que certains agriculteurs en sont totalement dépendants pour le stockage ou la transformation de leur production » souligne l’agricultrice.
Beaucoup de professionnels se disent ainsi fortement préoccupés par la menace réelle qui pèse sur leur activité, dans une filière déjà fragilisée par les accidents climatiques à répétition. « Si rien ne change la chaîne alimentaire devra faire face à une baisse inédite des volumes de ventes ou à d’importantes ruptures de stocks, car produire devient désormais trop cher ».
Autre conséquence à prendre en compte selon l’agricultrice: « cette hausse des coûts de production entraînera nécessairement une augmentation des prix pour les consommateurs ».
Les Français pourraient ainsi payer leur panier moyen de courses 15% plus cher, ce qui aurait pour conséquence de rendre le bouclier tarifaire mis en place pour protéger les consommateurs en partie inopérant.
Devant cette pression économique sans précédent, la Coordination Rurale 05 demande instamment qu’un bouclier tarifaire s’applique également aux exploitations agricoles afin de les aider à surmonter l’inflation et limiter l’impact de l’augmentation du prix de l’électricité.
