Le 9 septembre, Catherine LAILLÉ, présidente de la CR44, Philippe CHÉNEAU, vice-président et Régis MEDARD, animateur, ont été reçus par le nouveau Préfet de la Loire-Atlantique et Préfet des Pays de la Loire, Monsieur Henri-Michel COMET, en présence du Directeur de la DDTM, Monsieur Jean-Christophe BOURSIN et du Secrétaire général de la Préfecture, Monsieur Emmanuel AUBRY.


Après les présentations d’usage et avoir remercié le Préfet pour son invitation, Catherine LAILLÉ n’a pas manqué de rappeler que la Coordination Rurale est le 2ème syndicat agricole en France et en Pays de la Loire : le décor est placé ! Beaucoup de sujets ont été abordés. C’est le sujet des prix qui a été abordé en premier. C’est pour la CR le 1er problème à résoudre car avec des prix en dessous des coûts de revient, l’agriculteur ne rémunère pas son travail. Il vit alors (en partie) des aides qui le rendent dépendant et fragile. Dans ces conditions, le métier n’est plus attractif, les installations se font plus rares et le manque de main d’œuvre se fait sentir. Autre constat alarmant : le poids des contraintes règlementaires avec des dossiers PAC de plus en plus complexes et des pénalités à la clé, des normes de plus en plus exigeantes en matière de nitrates ou de produits phytosanitaires. Autant de contraintes qui s’ajoutent aux problèmes déjà existants comme l’érosion du foncier liée à l’urbanisation ou même à la jussie en Brière.


La présidente de la CR44 a pourtant martelé qu’en France, et notamment en Loire-Atlantique, nous avons des atouts pour faire beaucoup mieux. Notre Département, à vocation naturelle d’élevage, recense une diversité importante de productions et l’urbanisation, si elle est bien maitrisée et bien gérée, doit aider notre agriculture de proximité, si chère au consommateur, à se développer. Une régulation des volumes de production au niveau européen doit revaloriser les prix agricoles, redonner de la confiance, attirer les jeunes, encourager l’investissement et ainsi renouveler une population agricole vieillissante (plus de 50 % des exploitants ont plus de 50 ans !). Catherine LAILLÉ a insisté sur le fait qu’il faut aussi une meilleure répartition des marges au sein des filières, une harmonisation des charges entre les pays. Il faut aussi développer les retenues collinaires pour stocker l’eau de l’hiver pour l’irrigation, revoir la directive nitrates pour ne pas faire fausse route et surtout simplifier l’agriculture dans sa globalité. Il a aussi été rappelé au préfet la nécessité pour les céréaliers de pouvoir vendre leurs céréales en direct aux éleveurs ce qui permettra de réduire les charges et donc d’augmenter leurs revenus. Enfin Philippe CHÉNEAU a insisté sur le fait que le Muscadet souffrait d’un problème d’identité. Pour la viticulture, ou plus globalement l’agriculture, nous devons faire des efforts de communication (spots publicitaires, pancartage…) pour promouvoir nos bons produits et développer les circuits courts.
Le Préfet, qui manifestement connait bien le sujet, s’est montré très attentif à nos revendications. Très positif pour un premier échange !

Dans la même catégorie

Bretagne
CR 44
CR 44
CR 44