Le premier ministre, monsieur Jean Castex, s’est rendu, dimanche 3 avril, à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, département le plus touché par la vague de froid. Le ministre a promis de venir en aide aux agriculteurs, et a annoncé la mise en place d’un fond d’urgence de 20 millions d’euros, ainsi que l’activation du fonds national des calamités agricoles. Il a également assuré qu’une prise en charge exceptionnelle des cotisations sociales sera appliquée aux exploitations les plus touchées, ainsi qu’un dégrèvement d’office pour les agriculteurs concernés au titre de la taxe foncière sur le foncier non bâti. Il a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des mesures de protection pour les agriculteurs : « Nous connaissons des leviers que nous avons commencé à activer. Il faut les amplifier à tout prix, comme les mesures de protection. Nous devons aussi amplifier nos efforts de recherche et d’innovation pour promouvoir des variétés avec une floraison plus tardive. » La présidente de Région, Carole Delga, a annoncé la mise en place d’une cellule de crise régionale. Celle-ci devra déterminer les aides au cas par cas pour les entreprises les plus touchées. La présidente a également affirmé que des investissements seraient orientés en faveur de la protection des vergers contre les aléas climatiques. La Région a adopté, en commission permanente, l’attribution d’une première aide exceptionnelle de 5 M€, en complément des aides de l’État. Les arbres fruitiers, dont le bourgeonnement est avancé sont les plus touchés. C’est une catastrophe pour les arboriculteurs. « Après le gel de 2021, cette année encore j’ai perdu 100 % de ma production d’abricots. Il n’y a rien à faire, tout à gelé. Alors oui, nous sommes pour encourager les moyens de protection face à ces aléas climatiques. Mais il ne faut pas oublier que cela représente un investissement économique et humain important à mettre en place. L’agriculture a besoin de moyens pour survivre, et continuer à produire. Le coût pour mobiliser un hélicoptère afin qu’il fasse des rotations au dessus d’une exploitation représente 200 à 250 euros par hectare, nous n’avons clairement pas les moyens !» déplore Philippe Maydat, président de la Coordination Rurale des Pyrénées Orientales.

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