La Préfecture communique :
Les premières attaques de loup sur ovins constatées au titre de l’année 2013 dans le nord de la Lozère ont eu lieu. Sur les 13 constats réalisés par les agents de l'office national de chasse et de la faune sauvage (ONCFS), 12 ont été expertisés. Pour 9 d'entre-eux, la responsabilité du loup n'a pas été écartée. Ces premières attaques confirment la présence du loup sur les territoires des communes de Chateauneuf-de-Randon, Fontanes, Arzenc-de-Randon et Chasseradès.

Sur cette dernière commune où 4 attaques ont eu lieu sur le même troupeau, un piège photo posé par l'ONCFS a permis de confirmer sans ambiguïté la présence d'un loup le 14 juillet. Ces 9 attaques ont eu lieu sur les troupeaux de 5 éleveurs et l'on déplore 15 brebis tuées et 20 brebis blessées. Il est à noter que contrairement à l'année dernière, aucune attaque à ce jour n'a été constatée sur les Causses et le Mont Lozère.


Mesures prises dans le cadre du nouveau plan loup :
Le plan d’action national loup 2013-2017 a pour objectif, de façon pragmatique, de concilier le respect du statut de protection de l'espèce, dans le cadre général des engagements pris par la France en matière de biodiversité, avec la nécessité impérieuse de protéger les élevages. Dans ce cadre et en dehors du coeur du Parc national des Cévennes (PNC), le Préfet a décidé d’autoriser les éleveurs, victimes d'attaques non écartées du loup et qui le souhaitent, à procéder à des tirs pour défendre leurs troupeaux, dès lors que des mesures de protection sont mises en oeuvre ou que le troupeau est reconnu comme non protégeable. Un premier arrêté préfectoral autorisant le tir de défense à proximité d'un troupeau au sein d'un élevage de Chateauneuf-de-Randon a ainsi été pris ce jour.


Par ailleurs, la direction départementale des territoires (DDT) instruit au fur et à mesure de leur arrivée les demandes d'indemnisation. Les dossiers de 2 éleveurs touchés ont déjà été transmis au ministère. Pour les 3 autres dossiers reçus, la DDT procède à leur instruction pour valider les montants sollicités. Concernant les mesures de protection, les services de l’État ont organisé des journées d'information et de formation sur les moyens de protection qui peuvent être mis en place et en particulier sur les chiens de protection qui nécessitent une éducation spécifique. Un appel à projet a été lancé ce printemps pour le financement des moyens de protection. 10 éleveurs et 9 groupements pastoraux du sud du département (zone principalement touchée en 2012) ont sollicité une aide pour mettre en place un ou plusieurs dispositifs de protection. Quatre dispositifs sont éligibles : le gardiennage renforcé (berger – aide berger – éleveur berger), les parcs de regroupement mobile électrifiés (parcs de nuit), l'achat de chiens de protection et leur entretien, et les parcs de pâturage de gestion renforcé électrifiés. Les éleveurs qui le souhaitent peuvent continuer à solliciter des aides. Ainsi 7 nouvelles demandes ont été déposées pour protéger des exploitations du sud de la Margeride. Si les moyens de protection ne prémuniront pas les élevages contre tout risque de prédation, ils contribuent néanmoins à dissuader significativement leur vulnérabilité. Leur mise en oeuvre effective reste un préalable au déploiement du
protocole d'intervention sur le loup.


Procédure à suivre en cas d'attaque :
Il est rappelé aux éleveurs que si leur troupeau a subi un dommage ayant pu être causé par un grand canidé non identifié (au moins une victime présentant des traces de morsures, peau perforée profondément avec présence de sang), il peuvent demander une expertise en contactant immédiatement l'ONCFS au 04 66 65 16 16. Si la responsabilité du loup n'est pas écartée, les services de la DDT et/ou du PNC (en zone parc) peuvent se rendre chez l'éleveur s'il le souhaite, pour lui exposer les mesures de défense (effarouchement, tirs) ainsi que de protection, qui peuvent être mises en oeuvre.

 

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