Suite à l'annonce du nouveau classement du Pays d'Auge et de la Vallée de l'Orne qui ne bénéficieront plus des avantages liés aux aides attribuées pour les zones défavorisées, l'URDAC/CR14 a réagi en alertant le préfet via le courrier ci dessous.
Monsieur le Préfet, Pour faire suite au règlement européen relatif au développement rural, les services de l’état ont travaillé sur une révision des zones défavorisées simples qui vise à exclure les zones où les contraintes ont été surmontées, soit par des investissements, soit des méthodes de production, ou simplement par constat d'une "productivité normale des terres". En tant que représentant des agriculteurs du Calvados et syndicat majoritaire, nous nous inquiétons des conséquences économiques d’une telle refonte du zonage pour le Pays d’Auge et la Vallée de l’Orne. En effet, dans ces zones déclassées, les agriculteurs ne pourront donc plus bénéficier de l’indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN). Or, cette ICHN est la seule subvention permettant de corriger les importantes inégalités qui existent entre les zones défavorisées et les autres. Les conséquences, non négligeables, seraient l’augmentation de cessation de l’activité « élevage » dans ces zones, ce qui est en opposition totale avec la volonté de le préserver. La diminution des installations due à une baisse des aides à l’installation (modulation des dotations jeunes agriculteurs et bonification des prêts) qui influerait négativement sur leur nombre déjà très faible dans notre département. Sans oublier certaines aides à l’investissement présentant un taux d’aide supérieur pour les agriculteurs situés en zone défavorisée qui freinerait le développement. Pour tout cela, nous estimons que la pérennité des exploitations concernées pourrait s’en trouver gravement menacée, nous vous prions de bien vouloir vous emparer de ce dossier et de défendre l’agriculture du département en gardant le Pays d’Auge et la Vallée de l’Orne en zone défavorisée. Cette décision représente un enjeu important pour l’agriculture de notre département qui souffre déjà d’une situation difficile. En vous remerciant par avance de la bienveillante attention que vous porterez à notre demande, veuillez recevoir, Monsieur le Préfet, l’assurance de notre haute considération. Le Président Christophe Voivenel
