Le 22 octobre 2020, la CR Centre envoyait un courrier à Monsieur le Préfet de Région, Pierre Pouessel, ainsi qu’au Directeur de la DRAAF, Bruno Locqueville, leur demandant de faire remonter au Ministère de l’Agriculture la nécessite d’une harmonisation européenne de la réglementation des substances actives, nécessaire pour limiter la distorsion de concurrence.

D’autres agriculteurs doivent s’exprimer sur le sujet « les importations qui ne respectent pas nos règles » lors de l’encart syndical télévisé Expression Directe le dimanche 1er novembre.

 

Voici un extrait du courrier :

« Dans la région Centre, depuis 2016, les années compliquées se succèdent. Les difficultés financières s’accumulent, notamment du fait de prix de vente bas créant un manque de trésorerie et parfois de l’endettement. Nous, agriculteurs, nous interrogeons sur le devenir de nos exploitations. Certains se diversifient, tentent de vendre une partie de leur production localement, mais cela reste une niche pour la majorité d’entre nous, céréaliers et éleveurs.

Nous avons besoin, à l’échelle nationale, d’une véritable volonté politique de soutien de notre agriculture, à travers notamment l’interdiction des importations de denrées ne respectant pas les règles sanitaires imposées aux agriculteurs français.

De ce fait, outre la très attendue mise en œuvre de l’article 44 de la loi EGAlim, nous demandons une harmonisation européenne des substances actives, à l’instar du souhait du ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, d’uniformiser les règles environnementales entre les pays de l’UE pour la nouvelle PAC.

Il nous apparaît en effet indispensable d’avoir une Europe plus homogène où les pays membres appliqueraient de manière uniforme les directives européennes d’utilisation ou d’interdiction des médicaments vétérinaires et produits phytosanitaires. Et cela, pour toutes les productions agricoles (grandes cultures, maraîchage, élevage, arboriculture, apiculture, horticulture…), tous les modes de production (agriculture conventionnelle, bio…) ainsi que le secteur médical et pharmaceutique à plus grande échelle. À titre indicatif, le Fipronil, interdit en élevage avicole, est autorisé en antiparasitaire vétérinaire sur les chiens et chats domestiques. Ce type d’incohérence est difficilement compréhensible pour les agriculteurs.

Cette demande d’harmonisation en complète une plus ancienne préconisant un système unifié au niveau européen avec des autorisations de mise sur le marché (AMM) communautaires.

Nous vous sollicitons donc, Monsieur le Préfet, afin que vous puissiez faire remonter au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation notre souhait de voir la France défendre la mise en place d’AMM communautaires dans le cadre du programme Refit, dont le but est de réviser le dispositif européen en matière de produits phytosanitaires, en soutenant notamment le règlement 1107/2009. »

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