Le revenu agricole de la Région s'effondre, les chiffres 2016 ont été publié par la DRAAF Centre-Val de Loire.
L’année 2016 restera marquée dans les mémoires, au même titre que 1976. Des séquences de gel au printemps, puis des précipitations diluviennes, une faible luminosité et la sécheresse qui s’en est suivie ont perturbé gravement toutes les productions. Le revenu moyen de la ferme régionale s’effondre en 2016, plaçant le Centre-Val de Loire au dernier rang des régions françaises. Le secteur des céréales est le plus durement touché, avec trois quarts des exploitations qui sont en déficit. Les producteurs de betteraves et pommes de terre ont également subi un revers sévère en 2016 : 60 % des exploitations présentent un résultat courant négatif. Malgré les très faibles rendements, les prix mondiaux des grandes cultures n’ont cessé de baisser, dans un contexte de production mondiale record. Les exploitations de bovins laitiers enchaînent sur une deuxième année de baisse, avec un résultat courant moyen de 15 600 € par actif non salarié. La baisse des charges n’aura pas permis d’atténuer les difficultés économiques de cette année piteuse.
En Centre-Val de Loire : Les revenus les plus bas de France
Le Centre-Val de Loire arrive en dernière position des régions de France pour le RCAI, qui est de 2300 €, soit 1700 € par actif non salarié. Il chute ainsi de 97 % par rapport à 2015, où il était déjà sous la moyenne nationale pour la troisième année consécutive. Ainsi, 54 % des exploitations régionales ont un résultat négatif, un taux qui a triplé par rapport à 2015.
La Commission des comptes de l’agriculture de la nation (CCAN) prévoie une hausse de 13 % du résultat 2017 de la branche agricole par actif non salarié.
« Les + 13 % pour 2017 vont être claironnés partout ; on va nous les renvoyer au visage, alors que nous agriculteurs, de plus en plus endettés, sommes très loin de nous y retrouver ! Penser que l’agriculture française se porte mieux serait une erreur », alerte François Lucas, président d’honneur de la CR, rappelant que le RCAI/UTANS, toutes productions confondues, n’est pas supérieur, en 2016, à ce qu’il était 28 ans plus tôt (moins de l’équivalent de 20 000 € en 1988) !
