Les conditions exceptionnelles de sécheresse de ces dernières semaines entraînent de graves difficultés dans de nombreux secteurs de production, l’élevage mais aussi pour les cultures en place.

Les contraintes réglementaires concernant les semis des SIE surfaciques et des CIPAN sont dans de très nombreuses situations impossibles à respecter.

La Coordination Rurale demande l’exemption totale de semis et non pas uniquement celle de levée du couvert. Obliger les agriculteurs à engager des dépenses de semences et de façons culturales pour ne pas obtenir de levée des graines implantées n’a aucun sens. L’état des sols est tel en matière de dureté et de déshydratation qu’imposer un semis dans de telles conditions serait une insulte au bon sens et au savoir-faire paysans.

Pour ce qui concerne l’impact de la sécheresse et de la chaleur sur le maïs, les conséquences vont être lourdes tant pour les producteurs de maïs grain que pour les éleveurs qui l’ensilent. Les parcelles ne pouvant être irriguées risquent de voir leur rendement chuter drastiquement. Celles qui le sont, rencontre un problème de fécondation. Avec une moisson médiocre et des prix incertains faisant suite à plusieurs campagnes très difficiles, l’inquiétude s’accroît encore parmi les producteurs de grains. Quant aux éleveurs, vu les prévisions de Météo France pour les prochaines semaines, la situation est particulièrement préoccupante. Nombreux sont ceux qui entament déjà leurs stocks hivernaux, ce qui les obligera à acheter des fourrages à l’extérieur, alors même que beaucoup, tant en conventionnel qu’en bio, font face à des trésoreries déjà très tendues.

Ainsi, la Coordination Rurale demande la mise en œuvre d’un plan d’urgence exceptionnel pour atténuer les conséquences de cette période de sécheresse :

  • une dérogation exceptionnelle de non couverture automnale des sols pour l’impossibilité de semer les CIPAN ;
  • des arrêtés préfectoraux de reconnaissance d’un cas de force majeure, invocable par les agriculteurs lors de leurs demandes de dérogation ;
  • des arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle dans les cas les plus graves
  • des prises en charge par le fonds de calamités agricoles, en particulier pour les fourrages, comme certains départements l’envisagent déjà ;
  • des opérations « maïs ensilage », le maïs n’étant pas récolté en grain mais en plante entière qui pourrait être mise à la disposition des éleveurs par les céréaliers ;
  • la mobilisation financière des conseils départementaux et régionaux, par exemple pour l’organisation des opérations maïs ensilage ;
  • le versement le plus précoce possible des aides de la PAC ;
  • des dégrèvements de la TFNB (article 1398 du CGI), des remises gracieuses, voire une exonération totale dans les départements les plus touchés ;
  • le report des annuités en fin de tableau, les intérêts étant pris en charge par l’État (aide de minimis) ;
  • la réactivation des fonds d’allégement des charges (aide de minimis).

Voici le reportage de FR3 Centre-Val de Loire, avec Laurent Lheure et Arnaud Jénar , Président et vice président de la CR45

https://www.youtube.com/watch?v=9XvTF5fo-Fo

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