La Coordination Rurale du Cher représentée par Michel Cartier, Geneviève De Brach, Gonzague Bachelier et Achille Desfontaines a rencontré les députés du département, François Cormier Bouligeon et Loïc Kervran le 18 mai 2018. L’occasion de faire le point sur les difficultés du 18.
À cette occasion la CR 18 a évoqué de nombreux points :Le revenu des agriculteurs du Cher et la zone intermédiaire
La CR a rappelé qu’il n’était pas normal, que le revenu des agriculteurs soit quasi nul pour le travail qu’ils fournissent. Un tiers des exploitations du département est en situation difficile.
Le Cher est dans une zone où les rendements moyens sont non comparables avec les départements du Nord de la France.
L’étiquetage des produits et les importations
La Coordination Rurale est opposée au Mercosur, Ceta, Tafta ! Les produits importés sur le marché français doivent respecter les mêmes contraintes que celles des produits Français.
La présence d’OGM doit être impérativement indiquée sur les étiquettes ! Il n’est pas concevable, d’être en concurrence déloyale avec des pays, même proche de la France comme l’Espagne. Pendant que les agriculteurs Français sont soumis à de nombreuses contraintes, on laisse rentrer sur le territoire des produits non soumis aux mêmes normes, c’est inacceptable !
Les ZDS
Le résultat sur les ZDS est une catastrophe pour notre agriculture dans le Cher. Certaines communes non classées comme Henrichemont, Achères auraient dû être reclassées. Par contre, à notre grand étonnement, figure au classement une partie de la Champagne Berrichonne, alors qu’il s’agit d’une des meilleures zones du département et sans élevage. « C’est un total échec. Comment peut-on arriver à de telles aberrations ?! » s’insurge G. De Brach. Le député Monsieur Cormier, a semble-t-il compris notre scepticisme. Nous avons rappelé et insisté que si ce dossier arrivait à un résultat catastrophique pour notre agriculture, il fallait notamment revoir la question des petites régions agricoles (PRA) qui ne correspondaient en rien à la carte pédagogique. Par exemple le Boischaut Nord n’existe pas dans le Cher, il s’arrête à la frontière de l’Indre.
Le Glyphosate
Il a été soulevé l’importance du Glyphosate, pour les agriculteurs et notamment en agriculture de conservation des sols, que pratique Michel Cartier le président CR18. Si l’on supprime ce produit, il faut interdire l’importation de tous les produits qui contiennent des traces de cette molécule. Aucune étude sérieuse à ce jour n’a prouvé la dangerosité du produit dans l’agriculture aux doses utilisées en France et surtout avant les semis et non pas à la récolte comme cela se pratique dans d’autres pays.
Les retraites agricoles
Achille Desfontaines est intervenu sur ce point pour rappeler qu’elles devaient être réévaluées de 110 euros ce qui n’a pas été le cas. « Comment peut-on vivre avec à peine 800 euros ? » À l’époque, les agriculteurs vendaient en fin de carrière leurs terres et leurs matériels, pour se dégager une retraite, mais aujourd’hui il est bien difficile de trouver un repreneur notamment dans l’élevage. Doivent-ils travailler jusqu’à la fin ?
