Mardi 24 janvier, à l'appel des 4 syndicats agricoles du département, quelques 250 agriculteurs, une soixantaine de tracteurs, 30 bennes et de nombreux élus se sont rassemblés à Périgueux, devant la Préfecture de Dordogne, pour soutenir les agriculteurs du Ribéracois victimes d'un violent orage de grêle en juin 2022. Intempérie qui a anéanti plus de 12 500 ha de cultures, près de 20 000 ha de forêt et dévasté des bâtiments, du matériel agricole, ainsi que des maisons d’habitations. Pour bon nombre d’exploitations, 100 % des récoltes ont été anéanties, dont les prairies situées en zone Natura 2000.

Alors que l’estimation des pertes s'élève à plus de 25 millions d’euros (2 000 €/ha), les conclusions de la mission flash, diligentée par le Ministre de l'Agriculture, ont permis le versement par l’État des aides, mais pas à hauteur des lourdes pertes subies par les agriculteurs. De plus, l’inflation ne fait qu’aggraver la situation de ces exploitations qui doivent réinvestir pour les mises en cultures en 2023 alors qu’ils ne sont pas à jour des frais de 2022.

Les représentants de la CR 24-MP, de la FDSEA, des JA et de la Confédération Paysanne ont été reçus par le Préfet Jean-Sébastien Lamontagne afin de lui rappeler le caractère exceptionnel de cet épisode climatique qui n’a pas fait l’objet d’aides dignes des impacts mesurés. En effet, malgré les efforts consentis, le total des aides publiques ne couvre que 13 % du montant estimatif des dégâts sur les secteurs du Bergeracois et du Ribéracois. Cette situation est intenable pour ces agriculteurs. Certains ont perdu 100 % de leur outil de travail et de leur revenu ! Comment peut-on encore en 2023, accepter ce délaissement récurrent du premier maillon de la chaîne agroalimentaire ?

Face au sentiment de déclassement et d’abandon ressenti par les agriculteurs, les quatre syndicats agricoles de Dordogne se sont unis pour faire entendre leur voix et ont adressé un courrier commun au Ministre de l'Agriculture afin qu'il constate par lui-même les cicatrices toujours visibles de ces intempéries et la consternation de nos collègues encore fortement impactés. Certaines exploitations ne redémarreront pas ! À situation exceptionnelle, il faut un plan exceptionnel !

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