À chaque crise, les paysans ont été en première ligne. Ils sont injustement pris pour cible par les associations environnementales, animalistes, et accusés de tous les maux que la Terre puisse porter.
Malgré tout, ils œuvrent quotidiennement afin d’assurer un approvisionnement alimentaire à l’ensemble de la population, ils ne déméritent pas ; particulièrement, en cette période de semis de maïs, d’ensilage et de récolte de foin qui vont leur permettre, si les conditions climatiques sont favorables, de faire du stock de fourrages pour subvenir aux besoins alimentaires de leurs animaux.
La Coordination Rurale de Creuse a été alertée par des paysans concernant des contrôles actuellement diligentés sur les exploitations creusoises.
En cette période de travaux intenses aux champs, très occupés à jongler avec les caprices de la météo, les paysans creusois n’ont pas de temps à perdre avec des contrôleurs qui, de toute évidence, n’ont pas d’autres objectifs que de les sanctionner.
Nous sentons une certaine animosité et une crainte naître sur le terrain. Les contrôles réalisés dans les exploitations sont souvent mal vécus par les agriculteurs. À ce sentiment d’injustice face à des normes qu’il est toujours plus complexe d’appliquer à la lettre et des sanctions jugées sévères et trop systématiques, les paysans sont pris au dépourvu lors de l’annonce du contrôle, car celle-ci remet en cause toute l’organisation de leur travail pour recevoir les justiciers de l’administration.
Les paysans sont des chefs d’exploitation qui travaillent avec du vivant, soumis aux aléas climatiques et dont l’organisation doit être sans faille pour maintenir un équilibre parfois fragile.
Par conséquent, la CR 23 a écrit à Madame la Préfète de la Creuse, à la Direction départementale des territoires (DDT) et à l’Agence de services et de paiement (ASP) pour leur demander de ne diligenter aucun contrôle sur les exploitations creusoises durant les mois à venir, et ce, jusqu’à ce que les travaux des champs soient totalement terminés.
Foutez-nous la paix, laissez-nous travailler !