On s'attendait à une baisse conséquente des rendements mais certainement pas à ce point. On constate des pertes de presque 50 % sur certaine parcelles, notamment dans les Aspres. Les vendanges seront petites, les revenus des agriculteurs en subiront les conséquences et, dans un contexte déjà difficile, nous souhaiterions que les pouvoirs publics n'attendent pas pour prendre les mesures qui s'imposent. Les charges sont de plus en plus lourdes, le foncier augmente régulièrement et on entend déjà dire que les communautés de communes veulent créer une nouvelle taxe foncière intercommunale. Il n'est pas question que ce soit encore les agriculteurs qui sont déjà au bord de l'asphyxie financière qui payent cette nouvelle taxe. Dans un deuxième temps, il faudrait peut-être s'attaquer au problème de l'irrigation des zones sèches (Agly, Aspres) si on ne veut pas que la culture de la vigne y disparaisse complètement. Les Espagnols ont réussi à faire reverdir le Desierto de los Monegros situé entre Lérida et Saragosse à partir de la rivière Cinca, grâce à des subventions européennes. Peut-être serait-il encore temps de penser à régler ce problème avant qu'il ne soit trop tard. Si notre département est un des plus pauvres de France, il le restera encore pour longtemps sans une action concertée et vigoureuse des responsables locaux en relation avec le monde agricole. Pierre Vigo, viticulteur à Tresserre

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