Ce jeudi 25 mai une partie des membres du Comité Loup de la Coordination Rurale a rencontré Jean-Paul Celet, préfet référent national sur la politique du loup. À l’initiative de cette rencontre, la CR avait de nombreuses questions quant aux enjeux et aux contraintes qu’engendrent la présence du loup sur le territoire français. Cette réunion en petit comité a donc été l’occasion pour le  représentants d’aborder des sujets concrets concernant les territoires prédatés. Le préfet s’est montré à l’écoute des problématiques pointées du doigt par la CR, tout en apportant des réponses à chacune d’elles. Le déclassement du loup À plusieurs reprises, la CR a déposé des demandes de révision de la Convention de Bernes, notamment au sujet d’une annexe désignant le loup comme un animal strictement protégé. Au vu des conséquences désastreuses de la gestion de la population lupine sur le territoire français, la CR a réitéré sa demande de déclassement du loup, en exprimant le sentiment d’injustice et d’impuissance des éleveurs face aux attaques des troupeaux. En réponse à cela, le préfet a déclaré qu’actuellement aucune volonté politique n’allait dans ce sens, et que «le cadre actuel confère suffisamment de latitude pour gérer la population de loups et les dégâts sur les troupeaux.». Les autorisations de tir Bien que la France fasse partie des pays où le nombre de tirs est le plus important, (98 pour l’année 2019) la CR ne se résigne plus à cette situation à laquelle les éleveurs bovins et ovins doivent faire face chaque année. Le préfet a assuré que, malgré un premier refus au Conseil d’État, un texte qui permettrait de dépasser le seuil de 10% de tirs de défense était en cours de restructuration pour une deuxième présentation. Pourtant, pour Joseph Jouffrey, Président CR des Hautes-Alpes, la problématique est bien plus inquiétante que ce que sous-entend le préfet : « Sur un territoire comme les Hautes-Alpes, les attaques de loups sont comme banalisées, sous prétexte que c’est une zone prédatée depuis des décennies. Malgré des attaques de plus en plus nombreuses et de plus en plus meurtrières on n’a aucun moyen de défendre notre troupeau ! C’est incompréhensible et surtout insupportable pour les éleveurs ! » Malgré ses bonnes intentions, le préfet a pourtant annulé à la dernière minute une rencontre qui devait avoir lieu le 28 mai dernier, dans le département du Var. Le Président de la Coordination Rurale du Var et de la Région Paca, Max Bauer, a souligné le coût financier de cette politique de protection du loup. « Chaque année la politique de colonisation des campagnes par le loup coûte 28 millions d’euros. Soit, pour une population d’environ 500 loups adultes recensée en France, un coût de 60 000 € par loup et par an pour les contribuables ! Le préfet doit de toute urgence prendre le sujet à bras le corps »

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