L'ONEP (organisation des producteurs de porcs de la Coordination Rurale) apporte son entier soutien à l'ensemble des salariés bretons de l'industrie agroalimentaire et plus particulièrement aux salariés de l'abattoir GAD qui vient de déposer le bilan. Il est temps de réagir avant que d'autres abattoirs ne se retrouvent dans la même mouvance.

Une filière en perdition

La mauvaise situation dans laquelle se trouve la filière porcine dans son ensemble était prévisible.
La production française a perdu 14 % de sa production depuis 10 ans. Faute de rentabilité, nombreux sont les producteurs à avoir jeté l'éponge. De plus, avec la nouvelle réglementation sur le bien-être des truies gestantes, on s'attend encore à une perte de 8 à 10 % de porcs pour l'année 2013.

L'ONEP a été la seule organisation à demander des délais supplémentaires et à rappeler à maintes reprises l'urgence de se battre avec tous les maillons de la filière pour relever durablement le prix à la production. Ces prix doivent de toute évidence être indexés sur les coûts de production. Sans prix rémunérateur, il n'y a pas d'avenir possible.

Unis pour sauver la filière

La filière n'est pas assez solidaire pour imposer des prix équitables aux GMS. Il ne s'agirait pas là d'entente mais bien de dernière chance pour sauver la production. Quand la hausse des prix est justifiée tant pour les producteurs que pour les outils d'abattage et de transformation, elle doit être répercutée par les magasins. Ceci constituerait d'ailleurs une hausse infime pour le consommateur puisque dans le prix final des dépenses alimentaires des ménages, il ne revient que 8 % aux agriculteurs.
 
Il convient donc de commencer par relever les prix dans l'ensemble de la filière porcine pour la sauver. C'est possible, mais à condition de le vouloir tous ensemble.

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