Lundi 15 avril, les Ministres M. Le Foll et M. Garot ont présenté les premières pistes du plan d'actions visant à sortir la filière porcine française de la crise.

Des initiatives qui ne suffiront pas

L'ONEP (Organisation Nationale des Eleveurs de Porcs, syndicat affilié à la Coordination Rurale) accueille positivement ces premières propositions qui tendent à :

  • Moderniser les bâtiments d'élevage afin d’accroître les performances économiques des producteurs et également faciliter les installations de traitements des effluents pour préserver le potentiel de production en réconciliant économie et environnement.
  • Simplifier l'instruction des dossiers en instaurant par exemple la procédure d'enregistrement pour les installations qui sont en dessous des seuils européens.
  • Poursuivre l'identification de l'origine des viandes du producteur jusqu'au consommateur et l'assortir d'un cahier des charges.

A quand une juste rémunération des producteurs ?

L’ONEP tient à souligner que ce plan sera réalisable uniquement si les éleveurs retrouvent les capacités financières pour investir. La première urgence est de relever le prix du porc au-dessus des coûts de production. Pour mémoire, le porc se vendait à 2 €/kg l'été 1992, alors qu'aujourd'hui il se vend à 1,50€/kg !

Des sujets cruciaux volontairement occultés ?

L'ONEP qui est réuni ce jour en Assemblée Générale à St-Grégoire (35) regrette que l'alimentation des animaux n’ait pas du tout été abordée alors qu'elle est la principale source d'inquiétude des éleveurs. L'ONEP rappelle que la simple mise en place de contrats directs entre céréaliers et éleveurs permettrait de faire baisser les coûts de production de manière très significative (environ 15 000 € pour un élevage moyen).

Enfin, il est complètement incohérent que l'Etat ordonne la fermeture d'au moins 15 % des élevages qui ne sont pas aux normes "bien-être des truies gestantes" alors que dans le même temps il cherche des solutions pour relancer la production.  Par conséquent, l'ONEP demande à nouveau instamment des délais supplémentaires.

Soulignons que M. Le Foll a demandé expressément aux représentants de la Grande Distribution de faire un effort pour que chaque maillon puisse vivre et assurer un avenir durable à la filière porcine française et permettre ainsi l'installation de jeunes éleveurs.

Gageons que cet appel soit entendu très rapidement !

 

 

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