Pascal Aubry, adhérent de l'ONEP dans la Mayenne a ouvert les portes de son élevage de porcs aux journalistes de l'émission « En quête d'actualité » sur la chaîne D8. Le reportage intitulé « Alimentation : y a-t-il du poison dans nos assiettes ? » - diffusé le 23 mars détaille la composition et la provenance de plusieurs produits alimentaires (knacks, saumons, pommes).


La séquence sur l'élevage de porcs (1h14 à 1h18) décrit objectivement les conditions de travail et les pratiques. Le journaliste insiste sur la productivité, la rapidité de croissance des animaux, les économies de temps de travail et finit par préciser que « comble du paradoxe, tout en optimisant sa production au maximum, Pascal ne gagne pas sa vie correctement » !

A l'image de la majorité des élevages de porcs standards, les prix bas ne permettent pas aux exploitants de se dégager un salaire, ni de couvrir leurs coûts de production, ni de rembourser les dettes qu'ils ont auprès de leurs fournisseurs…

Selon Pascal, le fait d'encourager tous les éleveurs de porcs à augmenter leurs cheptels a été une grosse erreur. En atteignant 117 % d'autosuffisance, on a fait chuter le prix à un niveau si bas que plus personne ne peut vivre de ce métier aujourd'hui.

De plus, même si les éleveurs ont amélioré leurs pratiques, se sont formés, ont modernisé leurs outils de travail, ont travaillé plus cela ne leur a jamais été bénéfique. Les plus-values en termes d'image sont allées vers la transformation et la distribution puisque le prix payé aux consommateurs a augmenté.

L'ONEP revendique la régulation des volumes de production porcine, l'étiquetage de l'origine des viandes sur tous les produits transformés et la répartition équitable des marges au sein de la filière. On doit sortir les éleveurs de porcs de leur endettement pour qu'ils puissent sortir de ce carcan !

Dans la même catégorie

Économie
Environnement
Alimentation
Économie