La table ronde ministérielle sur la filière porcine du 30 octobre aura permis de décréter l'état d'urgence : il était temps !

Si ce diagnostic est unanimement partagé, les pistes envisagées pour sortir de l'ornière diffèrent. Pour sa part, le ministère poursuit la réflexion et met en place des groupes de travail (restructuration  du secteur de l'abattage-découpe ; modernisation des outils de transformation ; recherche de valeur ajoutée pour mieux vendre ; produire mieux pour améliorer l'image de la production).

Mais l'heure n'est plus aux discussions et la CR et l'ONEP revendiquent des mesures d'urgence :

  • possibilité de vente directe entre les céréaliers et les éleveurs pour éviter les marges des intermédiaires ;
  • hausse du prix du porc à la production et indexation sur les coûts de revient, en particulier sur l'alimentation qui pèse pour 60 % dans les charges ;
  • obtention d'un délai pour les mises aux normes liées au bien-être des truies gestantes ;
  • mise en place d'un plan protéines pour un approvisionnement local, car les éleveurs qui fabriquent leur aliment à la ferme obtiennent des gains importants de rentabilité ;
  • et à plus long terme
  • harmonisation des contraintes fiscales, sociales et  environnementales en UE, pour mettre fin aux distorsions de concurrence.

 

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