Le Comité lait de France Agrimer du 6 juin avait pour ambition de proposer le contenu d'un observatoire communautaire post-quotas visant à suivre les marchés laitiers et détecter les crises.

Une détermination nécessaire

Face à l'échec de la contractualisation portée par le ministre Bruno Le Maire ainsi que la FNPL et la FNSEA, la CR et l'OPL qui ont présenté et défendu leur projet concret porté depuis 2009 aux côtés de l'EMB, comptent bien par leur démarche constructive, redonner un avenir aux éleveurs et assurer l'approvisionnement des Européens.

Il faut agir efficacement !

Pour la CR et l'OPL l'observatoire ne doit pas servir qu'à détecter la crise : il doit également permettre de mettre en œuvre des actions de régulation pour la prévenir et la résorber. Ainsi, l'observatoire européen rassemblant tous les acteurs concernés, aurait aussi pour mission de transmettre aux producteurs des différents Etats membres (par le biais d'instances qui pourrait être en France le CNIEL réformé et pluraliste) des instructions à la hausse ou à la baisse de la production, pour rééquilibrer le marché.
Le caractère de crise est lié dans ce projet à l'évolution du prix européen du lait au sein d'une fourchette définie en fonction des coûts de production. La hausse de production résoudrait un déficit d'offre par rapport aux besoins qui tendrait excessivement le marché ; à l'inverse, la baisse de production serait de mise en cas de prix anormalement bas ne permettant pas de couvrir le coût de revient.

Les positions de la CR/OPL

Evidemment, ce projet repose sur une réelle volonté politique européenne de régulation. Dans le projet de la CR et l'OPL, elle s'appliquerait à travers des droits de production attribués à chaque Etat membre (et décliné au sein de chaque bassin laitier vers chaque producteur), mais aussi une régulation douanière des importations aux frontières. Les débats actuels à propos des panneaux photovoltaïques chinois prouvent bien que ce type de régulation est envisageable. Le courage  politique et la clairvoyance devraient donc enfin permettre de dépasser ce qui est hélas, devenu tabou pour l'agriculture depuis la réforme de la PAC de 1992.

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