Les prévisions de revenu 2013 reflètent le profond désarroi des agriculteurs, en particulier des éleveurs.

Pour les bovins viande, la baisse serait ainsi de 8 %. La baisse du cours des grains n'est pas répercutée à son juste niveau sur les coûts alimentaires des éleveurs. Les indicateurs des marchés laitiers sont au vert, mais les laiteries françaises refusent d’augmenter le prix du lait, allant jusqu'à dire qu'il aurait atteint un « record historique » en ignorant volontairement que les coûts de production ont explosé !

Par ailleurs, l'endettement est très important et les investissements nécessaires au respect des normes (bien-être animal, nitrates) ainsi que les coups de boutoirs dans le peu de mesures de régulation qui subsistent (fin des quotas, accords de libre-échanges, ...) poussent les éleveurs aux cessations d'activité anticipées.


La PAC 2015 tant espérée par les éleveurs a montré son véritable jour. Le ministre Le Foll a  annoncé en grande pompe le 17 décembre des aides de 30 €/vache laitière (le lait de montagne fait l'objet d'une autre aide spécifique) et de 200 €/vache allaitante (génisses exclues, vaches laitières comprises... allez comprendre !). Mais vu la faiblesse des enveloppes, et donc les planchers, les plafonds, la dégressivité (et parfois les exigences de productivité) appliqués (contre l'avis de la CR, qui avait milité pour un taux de spécialisation), elles n'amèneront que des miettes dans les exploitations et ne les aideront pas à sortir de la crise.


Coop de France a réussi à intégrer aux critères la contractualisation obligatoire, pour obliger les producteurs à produire quel que soit le prix à la production et capter les aides, aussi maigres soient-elles.


Face à ces jeux de dupes, la section viande de la CR et l'OPL travaillent de concert pour que cette orientation de la réforme de la PAC, qu'elles n'ont pas voulue, ne déstabilise pas toute l'agriculture française. A chaque occasion, elles s’attellent à faire des propositions constructives et respectueuses de toutes les productions, mais surtout des producteurs !

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