L'Autorité de la concurrence a condamné 11 laiteries françaises à verser des amendes pour leur entente face à la grande distribution. La répartition volontaire des marchés entre industriels face aux appels d'offre des marques de distributeurs est un acte illégal qui mérite des sanctions proportionnées.

L'OPL avertit l'ensemble des entreprises impliquées que les producteurs ne sont en rien responsables de la situation dans laquelle elles se sont mises. Il serait intolérable que les prix du lait subissent d'une quelconque façon les conséquences des amendes dues. Les responsables des laiteries ont agit en connaissance de cause et doivent assumer leurs responsabilités face à la loi.

Les relations commerciales avec la grande distribution sont certes compliquées pour les industriels mais l'OPL rappelle qu'il en est de même avec les éleveurs et leurs « clients », malgré les Organisations de Producteurs. Les comptes consolidés des laiteries, aussi obscurs soient-ils, masquent sans doute la bonne valorisation qui est faite grâce au cracking du lait, vu les prix payés aux producteurs. Le principe du cartel est devenu la norme en viande comme en lait ! Il conduit systématiquement à une destruction de valeur côté producteurs. La CR et l'OPL sauront mettre à jour ces chiffres en temps voulu.

L'OPL invite les éleveurs à demander la totale transparence à leurs laiteries pour le futur calcul des prix du lait. D'autant plus dans les coopératives, où les administrateurs ont normalement le pouvoir et ne sont pas étrangers à toutes les décisions stratégiques…

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