Au lendemain d'une journée de repos, la 16e étape du Tour de France 2017 conduira les coureurs jusqu'à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, où Aurélien, 25 ans, poursuit à Moras-en-Valloire son projet d'installation dans le secteur de la Valloire, région arboricole de la Drôme.

Qu'est-ce qui t'a donné envie de travailler en arboriculture ?

Je ne suis pas du tout issu du milieu agricole mais j'ai cette vocation depuis très longtemps : j'avais choisi l'arboriculture dès mon stage de troisième ! Et cette expérience a confirmé mon envie. Travailler dehors, manuellement, avec du vivant... Originaire de l'Isère, j'ai fait à partir de là tout mon cursus de formation en agriculture dans une MFR : BEPA, Bac pro puis BTS Production horticoles option arboriculture. A la MFR, pour moi, l'intérêt était de faire un cursus en alternance et donc de me former sur le terrain. J'ai travaillé sur plusieurs fermes et j'ai ainsi pu voir différentes méthodes de travail et de culture. J'ai fini mon BTS en 2013, et depuis je suis ouvrier agricole dans une ferme arbo. Finalement, à tout juste 25 ans, j'ai déjà 10 ans d'expérience dans le métier.

L'envie de s'installer viendrait-elle de ces expériences ?

N'étant pas issu du milieu agricole, c'est difficile mais j'ai la chance d'être bien intégré dans le secteur. Je profite de cette période de salariat pour préparer mon projet et conforter mon expérience. J'ai eu une piste de reprise pendant un temps, mais elle ne s'est finalement pas concrétisée. Aujourd'hui, un autre projet pourrait voir le jour, mais il faut prendre le temps pour que les choses se mettent en place. Ce n'est pas simple, mais pour moi, l'arboriculture, c'est plus qu'un métier : c'est une passion !

Les aides à l'installation pourraient-elles t'aider ?

Une fois le projet arrêté, je ne suis pas sûr de les demander. L'expérience des jeunes autour de moi ne m'y incite pas. Je pense qu'à moins d'avoir besoin du statut de jeune installé avec les aides, pour obtenir du foncier par exemple, je ne les demanderai pas. Pour ce qui est du type de structure, avoir enchaîné les expériences est un avantage : je sais que je préfèrerais une exploitation indépendante, car ce qui m'intéresse, c'est l'ensemble de l'activité. Produire mais aussi maîtriser la commercialisation. Par exemple, j'aime beaucoup la vente directe. Les gens sont surpris car je suis d'une nature assez timide, mais pour moi, c'est un plaisir que de vendre directement ton produit, de défendre ton travail !

Et le syndicalisme alors, comment y es-tu venu ?

C'est là aussi le résultat de mon parcours : l'une de mes périodes d'alternance m'a amené dans une exploitation gérée par des membres de la Coordination Rurale. Quelques réunions, des déplacements en congrès... m'ont permis de connaître les idées, dans lesquelles je me reconnais. J'ai alors fait le choix d'adhérer.

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