Le Grand départ du Tour de France a lieu aujourd'hui à Düsseldorf. La CR met à l'honneur les jeunes agriculteurs le long du parcours de la Grande boucle. Premier portrait avec Andreas Peter, agriculteur allemand de 29 ans.

Andreas est pour l’heure salarié de l’exploitation familiale située à Erkelenz (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) et réalise les démarches en vue de son installation.

Que produisez-vous sur la ferme ?

Nous sommes en polyculture élevage : 70 vaches laitières, un peu d’engraissement, et 150 hectares répartis en cultures (betteraves, blé, orge, maïs et colza) et pâturages pour les animaux. Nous commercialisons notre lait sous le label « lait de pâturage » via une OP de 15 à 20 agriculteurs, qui a fait le choix de mettre en avant une alimentation sans OGM de nos animaux. Sur la ferme, nous sommes trois personnes à temps plein : mes parents, chefs d’exploitation, et moi, salarié. Pendant les mois d’été, nous sommes rejoints par un travailleur saisonnier, ainsi qu’un apprenti et un stagiaire.

Pourquoi avoir choisi ce métier d’agriculteur ?

Déjà parce que je suis enfant d’agriculteur. J’ai débuté mes études dans la filière métallurgie, mais j’ai fini par reprendre des études d’agronomie en IUT. Si je suis aujourd’hui salarié de la ferme de mes parents, nous avons le projet d’une transmission dès l’année prochaine. Je suis en train de m’informer concernant mon installation, notamment sur les aides auxquelles je pourrais prétendre. Je ne m’attends pas à grand-chose. Si je suis bien informé, les jeunes agriculteurs ont accès à des prêts bonifiés, qui, je le crains, seront soumis à certaines conditions. De ce que j’en vois aujourd’hui, les formalités administratives me semblent pesantes.

Que représente l’engagement syndical pour vous ?

A titre personnel, je ne suis pas encarté syndicalement. Mon père est membre actif dans l'association allemande des producteurs laitiers (BDM) et je connais bien le syndicalisme et les engagements qu’il induit. Pour moi, il faut avant tout défendre un prix du lait rémunérateur et le maintien des exploitations familiales. Le prix du lait car nous devons pouvoir vivre de notre production. Le maintien des exploitations familiales parce qu’elles permettent d’avoir une relation plus personnelle avec les fermes, le bétail, la terre… Dans une période où le bien-être des animaux est aussi souvent mis en avant, il me semble que c’est la meilleure manière d’y parvenir. Chez nous, les vaches appartiennent à la famille !

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