Le dernier rapport de l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM) vient de paraître et met en évidence une terrible vérité : la filière alimentaire est rentable dans son ensemble, mais la production agricole est sacrifiée au profit des autres maillons de la chaîne.

Pour les jeunes de la CR, cette situation est intolérable !

Intolérable car elle mène les nouveaux installés à des situations économiques catastrophiques et freine les vocations, pourtant nombreuses pour notre métier.

Intolérable car les solutions existent mais ne sont pas mises en œuvre.

En effet, cette publication est l’occasion pour un grand nombre de défendre encore la contractualisation, pour protéger les jeunes (et moins jeunes) endettés, devant faire face à de fortes annuités de remboursement.

Mais, c’est oublier que :

  • les jeunes installés ne sont pas tous lourdement endettés (même si c’est le cas d’un grand nombre d’entre eux), mais tous ont la même équation impossible à résoudre : comment être rentable dès lors que mon prix de vente est inférieur à mon coût de production ?
  • la contractualisation, collective ou non, ne peut être efficace que si un rapport de force équilibré permet de parvenir à un prix rémunérateur. Les chiffres présentés démontrent, si cela était nécessaire, que face aux géants de l’agroalimentaire ou de la distribution les producteurs pèsent peu. Les prix rémunérateurs ne sont donc pas au rendez-vous.

Dans ce contexte, où chacun proposera encore les mêmes solutions pour résoudre les mêmes problèmes, la section Jeunes de la Coordination Rurale rappelle que :

  • l’investissement ne se raisonne qu’au regard des perspectives de rentabilité ; Mettre en garde les jeunes est de la responsabilité commune de l’état et des représentants professionnels), afin d’éviter tout endettement qui n'aurait pour but que de financer des investissements en réponse à des normes toujours plus importantes ou de satisfaire aux exigences des industriels.
  • l’État et l’UE doivent prendre leurs responsabilités et interdire la vente à perte, c’est-à-dire en dessous de nos coûts de production.

Dans la même catégorie

Jeunes
Économie
Économie
Jeunes