France Grandes Cultures (FGC), représentée par son secrétaire général, François Walraet, a été conviée à la cérémonie des vœux du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ce lundi 15 janvier à Paris.
Visiblement heureux d’avoir été reconduit dans ses fonctions, Monsieur Fesneau a abordé les sujets qui seront, à ses yeux, importants en 2024. L’impression générale a été que le ministre semble s’être imprégné de la rhétorique de FGC, mais sans vraiment la mettre en œuvre.

En effet, il a d’abord longuement insisté sur la souveraineté alimentaire, mais sans donner de piste pour la reconquérir. Il a également insisté sur sa volonté de voir les prix agricoles retrouver des valeurs rémunératrices, tout en réaffirmant son souhait de renforcer la vocation exportatrice de la France et donc la mise en concurrence mondiale de nos produits.

Il a ensuite souhaité la fin des surtranspositions afin de stopper la concurrence déloyale, tout en refusant d’abroger le Conseil stratégique phytosanitaire (CSP), une spécificité purement franco-française dont FGC souhaite la suppression.

Le ministre a continué dans sa contradiction en invitant le monde agricole à réfléchir sérieusement à l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne. Quand on sait ce qu’est la réalité de l’agriculture ukrainienne, on s’attendrait à un autre discours plus sérieux de la part d’un ministre de l’Agriculture.

Enfin, Marc Fesneau a lancé un cri du cœur pour une simplification administrative à tous les étages, alors que, dans le même temps, il s’est félicité de la mise en place de la nouvelle PAC dont la complexité bat tous les records.

Bref, FGC a assisté à un vrai numéro d’équilibriste d’un artiste très à l’aise prônant le bon sens voulu par tous les agriculteurs, mais demandant à son administration de mettre en musique l’inverse.

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