Biocarburants, un modèle plein d'enseignements ?

Il y a de fortes chances pour que le SIMA et le SIA mettent un bémol cette année sur les biocarburants de première génération. Et pourtant que n'a-t-on pas vu, au cours des dernières éditions, comme fleurs de tournesol, de colza ou de plants de blé sur les riches stands des émirs verts ?

Sofiprotéol reconnaissait dernièrement que la filière diester n'était pas rentable. Cette structure attend avec impatience la baisse des cours des oléagineux.... un comble pour une organisation financée par les producteurs pour être à leur service et aux mains de « responsables professionnels »

Quant à l'éthanol, ce n'est pas mieux, les coopératives ayant investi dans ce débouché sont entrain de calculer comment transformer leurs distilleries en amidonneries pour se sortir de ces mauvais projets. Ce ne sont pas les agriculteurs qui les ont suivis dans cette aventure qui vont les freiner. En vendant cette année leur blé à 105 € la tonne départ exploitation, grâce aux contrats savamment ficelés, il y a 2 ans, ils ne vont pas émettre beaucoup de remords pour les distilleries.

Au-delà de cette expérience énergétique sur laquelle la Coordination Rurale avait émis les plus grandes réserves, nous retrouvons ici tous les inconvénients du modèle contractuel. Un engagement pluri-annuels, mis au point par les acheteurs, sans liaison de prix d'achat à une référence annuelle, et avec des contraintes de qualité exigeantes. Un cas d'école du modèle contractuel qu'il sera intéressant de présenter au ministère de l'Agriculture : exactement ce qu'il faut éviter !

Consultez notre communiqué de presse sur la valorisation du blé éthanol

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