Après un état des lieux, qui apprend finalement qu'on trouve de la Sharka là où on fait de la prospection... le projet de décret est abordé.
Ce projet accélèrera les arrachages des pêchers et abricotiers par un nouveau zonage et par l'application d'un arrachage à 5% de contamination au lieu de 10% précédemment (les barèmes pourraient varier d'une région voire d'un département à l'autre). Toutes les nouvelles plantations devraient être déclarées, même chez les amateurs - ce qui sera impossible. Une caisse de solidarité serait créée pour indemniser les producteurs qui arrachent. Toutes les productions végétales pourraient être concernées. On ne sait pas encore qui sera chargé des prélèvements de solidarité : la MSA ?
Les deux réunions préparatoires se sont déroulées sans la CR et ce projet de décret ne nous convient absolument pas. Suite à cette réunion, la CR a donc écrit à E. Soubeyran, lui expliquant que le zonage envisagé va accentuer l’anéantissement des vergers français. De plus, l’obligation incombant à tous les « détenteurs amateurs » de végétaux du genre Prunus, de procéder à de la prospection est totalement illusoire. Par conséquent, ce renforcement n’est qu’une mesure de façade qui renforce les contraintes pesant sur les professionnels, en leur donnant l’impression que les amateurs devront eux aussi concourir à la surveillance alors que, dans les faits, il n’en sera rien.
La CR s’oppose à un arrachage obligatoire en deçà de 10%. L’arrachage en cas de taux de contamination entre 5 et 10% doit, après consultation de toutes les organisations professionnelles et associations agricoles régionales, être basé sur le volontariat du producteur. En deçà de 5% de contamination, la destruction d’une parcelle entière doit être totalement exclue. Enfin, la CR juge que l’instauration d’une déclaration obligatoire de plantation, par l’exploitant auprès du service régional de la protection des végétaux n’aura aucun effet sur la lutte contre la Sharka.
