Le 13 janvier, le substitut du procureur de Brive demandait une amende de 1000 € dont 500 € avec sursis à l’encontre de chacun des 3 pomiculteurs de Corrèze poursuivis pour avoir traité leurs vergers par vent trop fort.

D’une banale plainte de voisinage, à laquelle se sont jointes les associations de protection de l’environnement, qui se nourrissent de ces affaires, on arrivait à une demande de « condamnation qui ait du sens » en vue de « se prémunir pour l’avenir ».

La CR a toujours démontré l’iniquité et l'inapplicabilité de l’arrêté du 12 septembre 2006. Ce dernier rend impossible le travail des arboriculteurs, ce qui a été prouvé par un essai sous contrôle d’huissier. Comment un arboriculteur peut-il mesurer la vitesse du vent sur sa parcelle ? Il ne peut que l'évaluer à l’œil, ce qu’ont fait les arboriculteurs concernés. Aucun arboriculteur ne peut se permettre de placer une station météorologique sur chacune de ses parcelles !

L’amende de 500 € pouvait sembler faible, mais elle est énorme pour une profession qui est en crise depuis plusieurs années. Le simple fait de demander la condamnation de ces agriculteurs est la preuve que les pouvoirs publics se désengagent de l’agriculture et abandonnent les agriculteurs aux craintes irraisonnées de la population. En effet, les produits phytosanitaires employés ont bien tous été homologués par les instances nationales. La CR avait donc soutenu ces arboriculteurs par un communiqué de presse daté du 17 janvier.

Le 10 mars, la justice relaxait les trois arboriculteurs et reconnaissait qu’ils avaient traité leur verger dans le respect de la règlementation. Laissons les agriculteurs faire leur travail : au prix des produits phytosanitaires, ils n’ont aucun intérêt à les gaspiller. Toutes les productions végétales seront concernées par ce jugement qui dépasse de loin l'arboriculture. Le bon sens paysan est de mise !

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