Le melon compte trois crises conjoncturelles cette campagne. En effet, la météo de cette année a provoqué un retard de végétation d’une quinzaine de jour et les alternances de chaleur font murir tous les melons en même temps.

Du coup, c’est la surproduction. Semaine 33, ce sont en moyenne 6180 t/jour de melons qui ont été mis en vente, alors que le marché peine à en absorber 4000 ! Du coup, c’est la crise. La réponse a été simple : appliquons le merveilleux accord de modération des marges !

Comme prévu, cet accord ne sert à rien, car seule la surproduction est en cause dans la crise actuelle. Il aurait même des effets pervers, car la pub annonce : « mangez du melon il n’est pas cher », ce qui a entraîné une baisse des prix payés au producteur.

Aujourd’hui, le producteur vend aujourd’hui à perte. La seule solution : la destruction pour limiter la surproduction. C’est ce qu’a fait la société Boyer qui a jeté 500 t afin de ne pas vendre en dessous de son prix de revient. Il est nécessaire d’organiser la production et de réguler les importations, afin que les producteurs ne soient pas obligés de vendre à perte. Les risques climatiques sont les seuls qu’ils devraient avoir à courir. D’autant plus que la PAC est largement responsable des crises légumières, car elle a amené les céréaliers à se diversifier sur de grandes surfaces, causant du tort aux producteurs de melons, et cette concurrence a été accrue par la possibilité d’activer des DPU, car les producteurs historiques, eux, n’y avaient pas droit !

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