La Coordination Rurale (CR), représentée par Véronique Le Floc’h, présidente nationale, Damien Brunelle, président de France Grandes Cultures (FGC), Max Bauer, président de l’Uniphor et coordinateur du GT Santé du végétal, et Sébastien Heraud, responsable de la section Fruits et Légumes de la CR, a rencontré le 31 mai dernier Maud Faipoux, directrice de la DGAL. Cette rencontre attendue depuis longtemps a permis de revenir en détail sur les principales difficultés administratives que rencontrent les agriculteurs en grandes cultures, arboriculture, maraîchage, horticulture, etc., en insistant particulièrement sur le Conseil stratégique phytosanitaire (CSP), les ZNT et les risques lors des suppressions de produits phytosanitaires (dont le glyphosate).

La CR a ainsi rappelé les raisons de son opposition aux CSP, aux ZNT et à la suppression de produits phytosanitaires sans solution économiquement et techniquement fiables en s’appuyant sur quelques exemples :

  • 2 exemplaires de CSP, facturés 400 € chacun par des Chambres d’agriculture ont été présentés. Leurs similitudes prouvent qu’il s’agit de copier-coller et renforcent l’absence d’intérêt du CSP ;
  • 1 herbicide sous 2 noms commerciaux différents composé de la même matière active, mais avec des ZNT riverains de respectivement 3 et 20 mètres ;
  • la disparition de productions suite au retrait des matières actives, avec l’exemple de la filière trèfle porte-graine dans la région Centre ;
  • l’interprétation surprenante de l’AMM sur le glyphosate selon les services de l’État contactés ;
  • le manque de moyens, d’anticipation et de gestion au sujet de la surveillance du territoire et l’entrée de nouveaux ravageurs dont le Bulletin de santé du végétal (BSV) ;
  • le manque important de produits phytosanitaires en horticulture entraînant des impasses de plus en plus complexes pour les agriculteurs et mettant en péril le devenir des entreprises.

Par ces différents exemples, la CR espère avoir ébranlé quelques certitudes de la DGAL et lui a également remis un dossier reprenant l’ensemble de nos positions et propositions.

« Nous avons certes exprimé nos oppositions sur ces sujets, mais nous avons surtout fait des propositions concrètes à la directrice de la DGAL », s’exprime Véronique Le Floc’h. « On a développé les clauses miroirs, le remplacement du CSP par des formations gratuites au choix de l’agriculteur et l’importance de la non surtransposition. Nous ne manquerons pas de continuer à être attentif et ferme dans nos positions au sujet de la santé du végétal sur l’ensemble de nos productions. »

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