Les contrats sont devant nous : les producteurs de FetL devront contractualiser au 1er mars 2011. Le contrat porte sur tous les fruits et légumes destinés à la revente à l'état frais (sauf bananes et pommes de terre).

La durée minimale du contrat sera de 3 ans quel que soit le produit. Votre acheteur a l’obligation de vous proposer un contrat pour une durée de 3 ans. Si vous livrez à une coopérative, celle-ci devra adapter soit ses statuts soit son règlement intérieur pour qu’ils intègrent les clauses obligatoires devant figurer au contrat.

Considérons maintenant le côté pratique de la chose : il va falloir contractualiser produit par produit et acheteur par acheteur. On entre dans la logique de programmation, qui est celle de la grande distribution. La filière « valeur » du produit, celle du marché de gré à gré, semble désormais finie. Il va falloir mettre en place des contrats avec des marges de sécurité énormes pour faire face aux variations de production, passe encore. Mais comment va-t-on pouvoir s’engager sur contrat pour les caractéristiques du produit ? Comment être certain 3 ans à l’avance que nous pourrons fournir 80% en calibre A et 20% en calibre B ? La solution la plus évidente, ce sera de tout contractualiser en calibre inférieur pour se sécuriser et de déclasser sa production, ce qui n’est absolument pas convenable.

Cela va poser problème aux producteurs, mais que dire de nos acheteurs ? Combien de valises de contrats un grossiste va-t-il devoir promener avec lui pour être en règle avec la législation ? Certains acheteurs ont d’ores et déjà fait savoir que si cela se révélait trop compliqué, ils choisiraient la solution de facilité : l’importation.

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