La semaine dernière, lors du Comité de Gestion fruits et légumes, la Commission Européenne acceptait deux demandes des producteurs, portées qui plus est par leurs ministères.

Concernant l'aide exceptionnelle de crise allouée aux producteurs de concombres, salades, tomates, poivrons et courgettes, les demandes étaient supérieures à l'enveloppe accordée (210 millions €). Une réfaction aurait donc dû être appliquée. La Commission a choisi de trouver dans d'autres lignes de crédits les 17 millions € manquants pour nous l'éviter. Ce geste est appréciable, car comme le montant ne couvrait que le tiers du coût de production, une baisse aurait été inacceptable.

Concernant les pêches et nectarines, qui sont en crise avec des stocks importants, la Commission a accepté d'augmenter le prix de retrait de plus de 50 % à partir du 19 juillet.

Au vu des efforts consentis, il nous est difficile de comprendre pourquoi le Ministre de l'Agriculture français demande plus d'aides pour renforcer ces mesures. A quoi rime de demander plus pour la crise E. Coli alors que toutes les demandes seront satisfaites? Il n'est plus temps de revenir sur le montant unitaire de l'aide! Il fallait négocier cela avant car maintenant les États doivent instruire les dossiers pour payer l'aide avant le 17 octobre.

Nous regrettons que le Ministère se mobilise pour demander plus d'aides au lieu de prendre à bras le corps les problèmes de fond des fruits et légumes. Une OCPM pour tous, producteurs en organisation comme indépendants, la gestion des productions et la création de mesures d'anticipation des crises sont trois sujets qui mériteraient une attention et un traitement tout particulier de sa part !





 

 

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