Alors que selon l’étude de l’ONU (1), publiée le 3 janvier, un quart des produits phytosanitaires utilisés en Ukraine (2) sont illégaux (contrefaçons, pesticides prohibés…) et que le Brésil (3), premier utilisateur de produits phytopharmaceutiques au monde, entend accélérer la mise en vente de nouveaux produits pour renforcer encore sa position de leader mondial en soja, la Coordination Rurale demande la parution immédiate des décrets d’application des articles 44 et 45 de la loi EGA.
Bien que depuis le 1er novembre 2018 une loi existe pour interdire de vendre des denrées alimentaires ou produits agricoles pour lesquels il a été fait usage de produits phytopharmaceutiques, vétérinaires ou d'aliments pour animaux non autorisés par la réglementation européenne, force est de constater que rien n’a véritablement changé.
Nous sommes toujours en attente de mesures concrètes d’application de ces dispositions de la part de l’administration, pourtant cette loi ne doit pas être là juste pour l’affichage ! Respect du principe de réciprocité, exigence de conditions de production comparables et exigences d’identification et de traçabilité, voilà de très bonnes mesures qu’il convient d’appliquer rapidement.
« Du maïs français, tracé et issu d’une charte de production, est disponible sur le marché. Pourtant, cette année, 20 millions de tonnes de maïs ukrainien vont inonder le marché de l’Union européenne dont près d’un million de tonnes en France. Comment l’État français peut-il rester aussi impassible face à ces importations toxiques qui en plus cassent nos prix et déstructurent nos assolements ? » s’interroge Nicolas Jaquet, président de France Grandes Cultures, la branche céréalière de la Coordination Rurale. Il est urgent pour la santé des consommateurs et pour protéger notre production agricole répondant à des normes strictes, d’interdire ces importations. (1) ONU (2) La lutte contre les pesticides illégaux en Ukraine (3) Au Brésil, les pesticides ont de beaux jours devant eux