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Dans le contexte actuel, la prévision de revenus des agriculteurs pour l’année agricole en cours ne peut être qu’hasardeuse. En effet, les marchés sont totalement dérégulés et celui des céréales est livré à des spéculateurs qui jouent en bourse des sommes considérables sur la nourriture du monde.

Comment apprécier le niveau de revenu des céréaliers alors que la valeur de leurs produits a subi en peu de temps des variations importantes (de 130 € à 300 € la tonne) et que les niveaux de rendements varient de 4 à 10 tonnes/hectare ? La même question se pose pour le revenu des éleveurs de porcs qui auront acheté leurs aliments à un prix ayant varié dans les mêmes proportions.

En fait, l’évolution moyenne annoncée dissimule une dispersion des revenus qui vont d’un extrême à l’autre avec des agriculteurs en grande difficulté et d’autres qui renouent enfin avec les bénéfices.

La PAC a abandonné tous ses outils de régulation et les agriculteurs comme les consommateurs subissent des variations aberrantes de prix qui mettent en danger l’équilibre de leurs exploitations, mais aussi l’ensemble de l’économie tout comme la sécurité alimentaire.  

A l’heure d’un bilan de santé de la PAC que la Commission européenne veut flatteur, la publication des comptes prévisionnels pour l’année agricole en cours prouve que l’Europe a perdu tout contrôle sur son agriculture, et donc sur sa nourriture. C’est en fait un constat accablant de la faillite des politiques agricoles qui se succèdent depuis 1992.

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