Ce week-end, des militants écologistes ont saccagé des champs de salade et de muguet en Loire-Atlantique (44). La Coordination Rurale de Loire-Atlantique (CR44), la section Fruits et Légumes de la CR et l’Uniphor dénoncent et condamnent ces pratiques. Des parcelles piétinées, des cultures arrachées, du matériel détruit… les dégâts sont nombreux et seront certainement coûteux. Le but des écologistes ? Dénoncer l’utilisation abusive de l’eau.

Pourtant, les serres expérimentales où étaient plantées les salades ont justement pour but de travailler sur des variétés moins gourmandes en eau ! Cela est une preuve supplémentaire de la méconnaissance des sujets de la part de ces soi-disant écologistes. A l’heure actuelle, 30 % des légumes et 15 % du muguet sont importés dans notre pays. Par de tels agissements, les importations risquent fortement d’augmenter et ne correspondront pas à nos normes de production.
Sur les 512 milliards en moyenne de m³ qui tombent sous forme de pluie par an (avec une disponible de 40 % de cette eau, le reste retournant vers l’atmosphère via l’évaporation), le prélèvement global en France est de 31 milliards de m³. En comparaison des fuites du réseau de prélèvement représentant 20 % des prélèvements, soit tout de même 6,2 milliards de m³, l’agriculture est loin d’être la plus consommatrice d’eau avec ces 2,9 milliards de m³ !

« Attribuer systématiquement les problèmes d’eau à l’agriculture est un faux débat extrêmement dangereux qui occulte les vrais problèmes ! » s’insurge Max Bauer, président de l’Uniphor. « Détruire des cultures pour faire valoir ces idées est totalement contre productif et, en plus de cela, laisse des agriculteurs seuls face à toutes les pertes (pour information, une griffe de muguet met 5 ans avant de produire des brins récoltables). N’oublions pas qu’en France, on ne manque pas d’eau, on en jette et on en gaspille beaucoup trop ! Il serait plus opportun de se concentrer sur les fuites qui représente 1 litre d’eau sur 5 que sur la consommation d’eau en agriculture. »

« Devons-nous répondre à la hauteur de leurs actes intrusifs sur nos exploitations ? » s’interroge Sébastien Heraud, responsable de la section Fruits et Légumes de la CR. « Nous sommes arrivés à un point de non retour et, si cela continue, un drame humain arrivera. Que ces individus nous foutent la paix, l’agriculture est à la recherche de solutions. Des condamnations exemplaires doivent être prononcées contre ces gens et ces associations. »

« Les serres en question sont expérimentales avec l’objectif de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires, et même de les remplacer par des produits de biocontrôle » déclare également Loic Crespin, président de la CR44. « Nous ne pouvons pas tolérer de telles actions de vandalisme ! »

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