La Coordination Rurale 48 s’est réunie en Assemblée Générale à Laubert. L’occasion de faire le point avec Bernard Lannes sur les dossiers de l’actualité agricole.
La mafia de l’agroalimentaire
L’agriculture est mise à mal par la « mafia française de l'agro-alimentaire ». Les entreprises sont prêtes à tout au nom du profit. La fameuse viande de cheval trouvée dans les lasagnes était issue des abattages massifs de chevaux roumains souffrant d’anémie infectieuse et pour lesquels les éleveurs ont été indemnisés. Ce minerais qui devait être détruit, s’est retrouvé dans la nourriture pour animaux de compagnie, et a ensuite été destinée à la consommation humaine pour augmenter encore le profit. Les éleveurs français sont directement concurrencés par l’importation massive de ces viandes à très bas prix, mais de qualité sanitaire plus que douteuse… Il est bien regrettable que ces vérités là ne soient jamais reprises par les médias.
Quand les adhérents n’ont plus de pouvoir sur leur coopérative
Les intérêts des agriculteurs coopérateurs ne sont plus la priorité des structures de type Lur Berri, mises en cause dans cette affaire. Ces coopératives développent des filiales et signent des partenariats qui leur échappent. Lur Berri souhaite redorer son blason en se débarrassant au plus vite de Spanghero dont elle est actionnaire principale.
A l’issue de cette affaire, une question se pose : les coopératives, censées travailler pour leurs adhérents, ne devraient-elles pas se désolidariser du secteur de l’agroalimentaire ?
La FNSEA n’est jamais très loin...
La viande de cheval roumaine était achetée par Spanghero et revendue à Comigel, (société de transformation), filiale d'UNIGRAINS. UNIGRAINS (société d'investissement agroalimentaire) est présidée par Philippe Pinta, également Président d'Orama (syndicat spécialisé grains de la FNSEA) et trésorier de la FNSEA… La boucle est bouclée.
