La Coordination Rurale des Hautes-Alpes s’interroge sur les annonces, quelque peu paradoxales, faites par la ministre de la Transition écologique lors de sa visite dans les Hautes-Alpes le 2 septembre 2020 : « Je veux construire avec les agriculteurs des solutions qui les protègent et leur permettent de travailler ». « En tant que ministre de l’environnement, je me dois de défendre et de protéger le loup ». Les membres de la Coordination Rurale se demandent comment en n’échangeant qu’avec une partie des représentants agricoles du département Madame Pompili espère construire et proposer des solutions efficaces face à la problématique de la prédation. De plus, comment trouver des mesures concrètes de lutte contre le loup quand, dans le même temps, on affirme devoir le défendre ? Pour donner une idée de la situation actuelle dans le département des Hautes-Alpes, cette année entre le mois de juin et le mois de septembre, quasiment 700 expertises ont été effectuées et référencées comme attaque de loup. Soit en moyenne 250 bêtes tuées par mois. Cela ne peut plus durer et la Coordination Rurale refuse de se satisfaire des annonces et des mesures dérisoires proposées pour lutter contre la prédation :

L’augmentation du seuil de prélèvement à 19 % en 2020 ?

Cela ne rime à rien face à une population de loups qui augmente à vue d’œil. En 2020, la population est estimée à 580 loups sur le territoire français, soit quasiment 10 fois plus qu’en 2010.

Les parcs et les chiens de protection ?

Solution illusoire quand les attaques ont désormais lieu à quelques centaines de mètres des habitations. Début septembre, une attaque a eu lieu au sein même d’une exploitation, quelques semaines après que l’éleveur a redescendu ces brebis d’alpage. Bilan : une quarantaine de brebis tuées en plein cœur d’un village. « Le loup n’a plus peur de l’Homme, et tout le problème est là », déclare Joseph Jouffrey, président de la CR 05.

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