Les "Coordination Rurale" locales de Normandie estiment que la flambée des cours du prix du beurre est une illustration supplémentaire que les deux perdants de la chaîne sont actuellement toujours les mêmes : les producteurs et les consommateurs !
Que ce soit le résultat de l’arrêt de la production par certains éleveurs (choisi pour favoriser la production de céréales ou imposé par une faillite), de la mauvaise presse de l’huile de palme, de la diminution de la matière grasse ou de la spéculation, le prix du beurre flambe.
Quel résultat pour le producteur normand ? Aucun.
 
Quand les prix mondiaux baissent, on lui fait comprendre que le prix auquel le lait lui est payé doit baisser, mais quand il monte... Et pourtant, « les producteurs en auraient bien besoin pour sortir la tête de l’eau, nous ne sommes que la variable d’ajustement, bons pour supporter la volatilité des prix. Les plans de soutien ne servent pas à grand chose : il faut un outil de régulation et payer le lait aux producteurs à un prix rémunérateur, soit 45 centimes du litre », explique Jean Jacques Pesquerel, président de l’Urdac/Coordination Rurale du Calvados et producteur de lait.
La Coordination Rurale se bat pour que les producteurs de lait puissent vivre dignement de leur métier. « Exception agriculturelle, programme de responsabilisation face au marché... Contrairement à ce que disent certains, nous ne manquons pas de propositions. Mais elles demandent peut-être le courage qu'ils n'ont pas pour les mettre en œuvre...», dénonce Yohann Quesnel, président de la Coordination Rurale de la Manche.
« Au final, ce sont les deux bouts de la chaîne qui paient pour tout le reste : producteurs et consommateurs/contribuables. Il est temps que ça cesse ! », conclut Jean-Jacques Pesquerel.

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