Le 22 février dernier, la Coordination Rurale du Var était présente lors de la commission d’enquête sur les zones vulnérables. Elle en a profité pour rappeler sa position à ce sujet.

Le nitrate est naturellement présent dans le sol et il est aussi apporté par la fertilisation. Prélevé par les racines, il sert à la synthèse des protéines des plantes. Les légumes racines et feuilles en contiennent généralement d’importantes quantités (radis : 735 mg/kg ; épinards : 785 mg/kg). Plus on mange de légumes et plus on ingère de nitrates utiles à notre santé ! C’est pourquoi la norme de potabilité de l’eau du robinet fixée à 50 mg/l n’a guère de sens et pourrait être relevée, voire supprimée. La directive Nitrates de 1991 est basée sur une définition erronée de l’eutrophisation puisqu’elle ne cible que l’azote et pas le phosphore. Or, il est scientifiquement démontré, que le phosphore est facteur de maîtrise de l’eutrophisation. C’est donc sur le phosphore qu’il faut agir pour résorber la pollution de l’eau.

De cette directive Nitrates mal conçue, il résulte un carcan réglementaire écrasant et illégitime pour les agriculteurs, ruineux pour l’économie et les finances publiques. À cela s’ajoute un classement « administratif » en zone vulnérable, ne reposant pas sur un risque réel ou un état avéré d’eutrophisation mais sur des seuils (18 mg/l et 40 mg/l) au demeurant arbitraires et appliqués de manière drastique par une méthode de percentile 90 volontairement inclusive. Oui, il faut faire évoluer les pratiques, mais pour des raisons valables : agronomiques et économiques !

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