Sur la commune de Chaumeil (19) un éleveur est menacé de voir son troupeau abattu dans son intégralité dans le cadre d'une suspicion de tuberculose bovine.

La CR 19 revient sur les faits

En mai, cet éleveur a fait abattre un animal. Lors de l'examen post-mortem, il s'est avéré qu'il présentait des lésions symptomatiques de la tuberculose bovine. Les tests IDC (intradermo comparative) et IFG (dosage de l’interféron Gamma) pratiqués par la suite sur tous les animaux du cheptel n'ont révélé que 4 cas douteux (ni positifs, ni négatifs). Ces 4 animaux ont été abattus et les analyses et observations post-mortem n'ont pas révélé la présence de la tuberculose. Des lors, pour la Coordination Rurale de Corrèze, il n'existe aucune raison valable d'abattre ce troupeau.

Une administration acharnée déboutée par le tribunal

Excédé par le zèle de l'administration qui n'envisage qu'une seule issue à ce dossier - l'abattage total - l'éleveur a saisi le tribunal administratif qui lui a accordé le droit à un abattage partiel, comme cela se pratique dans plusieurs départements français. La CR 19 ose espérer que le Préfet de Corrèze ne fera pas appel de cette décision et mettra ainsi fin à l'acharnement des services déconcentrés de l’État en charge du dossier. La CR 19 estime par ailleurs que l'attitude du GDS de Corrèze, qui n'a a aucun moment pris la défense de l'éleveur, n'est pas irréprochable dans cette affaire.

Laisser le choix aux éleveurs concernés.

La découverte de cas de tuberculose est toujours un moment difficile pour un éleveur. Même si l'éradication de cette maladie doit rester une priorité, le recours systématique à l'abattage total n'est pas la solution, comme en témoigne la réapparition de foyers de tuberculose suite à des abattages totaux. La CR19 a pour cela écrit au Ministre de l'Agriculture pour demander que, dans les cas de tuberculose avérés, les éleveurs corréziens puissent se voir proposer l'abattage partiel.

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