Le 2 octobre dernier, la Coordination Rurale Provence-Alpes-Côte d’Azur (CR Paca), représentée par son président Max Bauer, a rencontré Patrice de Laurens, directeur de la Draaf Paca. L’eau, le sanitaire et le foncier ont été les sujets principalement abordés.

 

L’eau

En agriculture, l’eau est indispensable. L’irrigation se concentre sur les périodes où les plantes en ont le plus besoin, en fonction du degré d’humidité du sol. La gestion de l’eau est ainsi optimale, mesurée et responsable. Les retenues collinaires doivent être mises en place dans la région. Comme par exemple en Lot-et-Garonne, où, tout en étant en relation avec les services de l’État, la Chambre d’agriculture a réussi à mettre en place des moyens pour stocker l’eau de l’hiver pour irriguer l’été. Certains projets peuvent voir le jour mais ils se retrouvent très souvent heurtés à des problèmes financiers et administratifs. La CR Paca insiste sur le fait que l’accès à l’eau doit être pour tous. Pour la Draaf, les besoins en agriculture doivent être pris en compte, d’autant plus qu’ils se situent qu’à une certaine période de l’année, mais également les besoins de la population. L’agriculture peut compter sur la Draaf pour la problématique de l’eau. En effet c’est un sujet très important même si ce dossier est passé au ministère de l’Environnement. Le réchauffement climatique doit être anticipé car il est aujourd’hui observé un manque en eau sur des productions qui n’en avaient pas besoin par le passé (vigne, oliviers…). La Coordination Rurale rappelle que l’agriculture ne mettra pas en péril les ressources en eau, tant que cela est bien géré et qu’il est indispensable d’assurer un accès à l’eau pour tous. La Draaf insiste pour que le ministère de l’Agriculture n’abandonne pas la gestion quantitative de l’eau.

 

La politique sanitaire

La CR Paca a fait part des nombreux questionnements et constats de la part des agriculteurs. Aucune solution concrète n’est apportée, ce qui met en difficultés de nombreuses entreprises voire leur fermeture. La situation est de plus en plus dramatique comme la production horticole qui a fortement diminuée en raison des nombreux impasses techniques. Au vu des nombreux nouveaux ravageurs, cela ne risque que d’empirer. La Draaf constate qu’effectivement certaines productions sont plus avantagées que d’autres et que la PAC devrait éviter cela (par exemple l’absence des aides pour les productions maraîchères et horticoles). En effet pour la CR Paca, permettre l’investissement que sur certaines productions entraînent de grosses inégalités et creusent de plus en plus l’écart entre les « petites » et les « grosses » exploitations. Pour la Draaf, il est nécessaire, lors de la venue de l’ambassadeur pour le Grand plan d’investissement de présenter ce problème et les impasses techniques qui en résultent. Il ne faut pas oublier que l’agriculture génère 38 000 salariés en Paca et que les produits agricoles sont réputés, de qualité et de proximité. Un point a également été fait sur Xylella fastidiosa dont le nombre de foyer n’augmente pas dans la région. La Draaf souhaite que les mesures d’indemnisation soient identiques pour les animaux lorsque l’éradication est obligatoire.

 

Le foncier agricole

Dans la région, la pression de l’urbanisme est très importante et les friches agricoles sont très nombreuses. La CR Paca demande de coupler les friches agricoles avec la prévention des incendies sans que le monde agricole devienne le bouclier des zones urbanisées. La Draaf souhaite également qu’une compensation agricole soit mise en place lors de passage de terres constructibles (1 hectare agricole constructible = 1 hectare compensé ou plus en équivalent agronomique).

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