La nouvelle réglementation européenne « Vinification bio » est entrée en vigueur le 1er août 2012. Son respect permettra aux vignerons de valoriser leur production avec la mention « Vin biologique ».

C’est dans ce contexte que la Chambre d’agriculture du Var, en collaboration avec le Centre Rosé, a réalisé une enquête auprès des vignerons et des caves coopératives afin de connaître l’impact de cette réglementation sur leurs pratiques.

Les résultats de l’enquête

Les vignerons ont été questionnés sur la gestion des 3 points essentiels de la vinification :

  • La gestion du SO2 : L’abaissement des seuils, ne semble pas représenter une contrainte. Seuls 30 % des professionnels interrogés compensent par la pratique de l’inertage ou un tri plus fin lors des vendanges.
  • La fermentation : Pour plus de la moitié des sondés, l’ensemencement se fait via les levures sèches actives et 20 % des vignerons n’ajoutent aucun nutriment.
  • Collage, clarification, correction : Le PVPP n’étant plus autorisé, dans plus de 70 % des cas, ce polymère est remplacé par la bentonite. La caséine représente une alternative pour 40 % des professionnels, les autres produits utilisés sont des colles végétales, la colle de poisson, les charbons œnologiques ou encore le gel de silice.

Une réglementation peut en cacher une autre

Cette étude, bien que non-représentative (nombre de sondés faible), révèle que c’est pour la production de rosé que la réglementation est la plus contraignante, l’interdiction de PVPP complique l’obtention de la couleur claire qui caractérise les rosés de Provence.

Certains vignerons remplacent donc le PVPP par la caséine. Or depuis le 1er juillet 2012, l’utilisation de cette protéine est réglementée par le décret relatif à l’étiquetage des allergènes. Il devra donc tester son vin, puisque l’obligation d’étiquetage ne s’applique pas en dessous de 0,25 mg/L.

En admettant que M.X, vigneron bio, respecte l’intégralité de la réglementation européenne et que son vin contient 0,26 mg/L de caséine, il devra utiliser le logo Bio UE, préciser que son vin contient des traces de caséine et s’il le désire il pourra rajouter le logo Bio AB.

A ce rythme là, bientôt c’est sur la taille et non sur le contenu des étiquettes que nos décideurs devront se pencher !

Dans la même catégorie

CR 83
Provence Alpes-Côte-d'Azur
CR 83
Provence Alpes-Côte-d'Azur