Fruits et légumes

La CR 13 a décidé d'alerté les élus politiques sur le problème de l'embauche de main d'œuvre à bas coût qui se pratique de plus en plus dans le département des Bouches du Rhône.

Une fois de plus nous ne pouvons que constater les disparités que la réglementation du traité de Maastricht engendre. Il s’agit là de disparités économiques graves avec nos partenaires européens mais également à l’intérieur de notre propre pays, au sein des échanges commerciaux.

Ainsi depuis quelques années dans les Bouches du Rhône, nous observons une recrudescence de l’embauche de main d’œuvre étrangère. Les entreprises réalisent ces embauches par le biais de prestataires de service dont le siège social se trouve dans un pays européen où l’imposition est inférieure à la nôtre. Les charges sociales sont dues au pays d’origine où elles sont souvent bien plus faibles qu’en France. Ce mécanisme leur permet de proposer aux entreprises françaises de la main d’œuvre agricole bon marché et pas forcément européenne.

Légalement, tout travailleur étranger sur le sol français doit être payé au salaire français, mais nous pouvons douter sur le fait que la totalité du salaire soit reversée aux employés.

En cas d’accident ou de maladie les salariés sont rapidement remplacés, comme du bétail. Les soins sont réalisés dans les hôpitaux français, ce qui est humainement normal mais choquant financièrement.

La distorsion de concurrence se fait entre les grosses exploitations qui sont en position de force pour discuter avec les entreprises de main d’œuvre sur le prix du travail et les maraichers qui tiennent à leur main d’œuvre habituelle et locale. Le coût de revient n’est vraiment pas le même...

Cette « combine » légale favorise l’agriculture industrielle au détriment d’une agriculture de proximité. Malgré les déclarations tonitruantes de quelques guignols habitués à vendre du vent, il semblerait que l’agriculture saine et proche du consommateur soit passée de mode.

Il résulte que la rétribution des producteurs et des salariés est tirée vers le bas pendant que les prix à la consommation augmentent. A tel point que des consommateurs ne peuvent pas acheter de la salade ou des légumes pendant que certains paysans jettent leur production et ne peuvent plus payer leurs charges.

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