Les attaques de loup ne cessent d'augmenter en PACA (+35 % en 2012) et les éleveurs sont à bout. En plus de l'accumulation des charges, des prix de vente qui ne couvrent pas les coûts de production, ils doivent désormais apprendre à vivre avec le loup ! Comment peut-on vivre en toute quiétude avec un carnassier quand on est éleveur ?
Entre espoir et désillusion !
Le Préfet des Alpes-Maritimes ayant pris la mesure du désarroi des éleveurs, avait autorisé les chasseurs à tuer des loups lors de battues aux gibiers. L'abattage de 2 loups a conduit les associations environnementales à crier au scandale et à intenter une action en justice. Ces dernières ont obtenu gain de cause puisque l'arrêté a été suspendu !
Alors que les éleveurs perdent quotidiennement leur outil de travail et que tout le monde conçoit que cette situation est insoutenable, seules les associations environnementales préconisent une cohabitation qui demeure impossible. Par ailleurs, qu'en sera-t-il de nos montagnes lorsque le pastoralisme aura totalement disparu ? Et comment se comporteront les loups lorsqu'ils ne croiseront plus de troupeaux sur leur route ? Il serait intéressant que les associations environnementales répondent à ces questions !
Des solutions efficaces pour apaiser les tensions !
Le loup attaque les troupeaux, use physiquement et psychologiquement les éleveurs, et les conséquences économiques qui en découlent sont importantes pour la profession et pour l’État. Dans ce contexte, la CR PACA demande la définition de zones d'alpage indemnes de loup dès lors qu'il y a un pastoralisme actif. Par ailleurs, lors d'attaques, les expertises conduisant aux indemnisations doivent être réalisées rapidement et la parole de l'éleveur doit avoir toute son importance.
Il est temps d'agir avant que la situation ne devienne explosive! N'oublions pas non plus que selon la dernière étude de l'InVS, c'est dans le secteur de l'élevage qu'il y a le plus de suicides.
