Dans le Var, chaque année, 300 porteurs de projet sont rencontrés en moyenne par les conseillers du Point accueil installation (PAI), selon le Comité d’Orientation Transmission Installation (COTI) de la chambre d’agriculture du Var qui s’est tenu le 26 juin dernier.
Cependant, il est constaté un écart important entre les porteurs de projet reçus et le nombre d’installations effectives (150 à 160, chiffres MSA).
En effet, si les projets au PAI sont en émergence, 90% sont non finalisés : les candidats ont seulement une idée des productions et mode de production mais le projet n’est pas abouti.

Portrait des porteurs de projets dans le Var

Le Comité souligne par ailleurs une nette augmentation du souhait pour la DJA (Dotation Jeune Agriculteur), 35 % en 2022 contre 20-25% les années précédentes.
Il est également à noter une féminisation du public avec une presque parité homme/femme 53%/47% (45% en 2021).
L’âge moyen est de 37 ans et il y a une forte représentation des 36-50 ans qui est en cohérence avec les reconversions professionnelles constatées. Les 30-40 ans sont en hausse également contrairement au moins de 25 ans qui baissent.

Profil des projets

Concernant les projets, ces derniers sont très diversifiés, 42% des projets sont envisagés avec une ou plusieurs productions secondaires. Le maraîchage reste en tête des productions avec 21% des projets (même si une baisse est constatée depuis plusieurs années qui s’explique par une diversification plus prononcée des autres activités). La viticulture concerne 15% des projets envisagés (14% 2021).

Les freins à l’installation

– Manque de foncier
53% des porteurs de projet n’ont pas de foncier ce qui est stable par rapport aux années précédentes. Parmi les candidats sans foncier, 13% sont en cours de négociation sans certitude (fermage ou achat) et 33% sans aucune piste (+3%/2021). Il est à noter que ceux qui ont du foncier sont majoritairement propriétaires pour 47% et une baisse des locations est constatée (29% en 2022 contre 39% en 2021).

– Petite taille des exploitations
Enfin, selon le bilan du COTIL l’autre frein à l’installation provient de la petite surface des exploitations. En effet certains agriculteurs, en place depuis longtemps, ont moins de difficultés pour acquérir des biens fonciers, ce qui leur permet l’agrandissement de leurs exploitations.
Les agriculteurs qui s’installent ont donc tendance à ne pas respecter la Superficie minimum d’installation (SMI) établie à 25 hectares dans le Var. En effet, la plupart des candidats à l’installation est pluriactif et envisage de s’installer sur une petite surface, en gardant leur activité principale.

> La Superficie minimum d’installation (SMI) est une unité de référence déterminant le seuil en deçà duquel une exploitation agricole est réputée ne pouvoir subvenir aux besoins de son exploitant.

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