Suite à sa nouvelle prise de poste de directeur à la DDT de Haute-Saône, M. Didier Chapuis nous a sollicité afin de connaître tous les acteurs du monde agricole et pour prendre en compte tous les points de vue. Notre représentant, Marc Saumont, président de la CR70, a pu échanger sur divers points pour faire avancer la cause.

M. Chapuis a entamé la discussion sur les grands points de vigilance en Haute-Saône, notamment sur les exploitations laitières qui sont à mal depuis un certain temps. Nous avons indiqué que la dureté de ce métier est due à la difficulté de trouver de la main-d’œuvre et que les revenus peu valorisés sont la cause de la mise en péril de la filière. Les agriculteurs en lait conventionnel auront davantage l’envie de se tourner vers un autre type d’agriculture pour ces raisons. Le second point portait sur la filière bio : de nombreuses exploitations se sont lancées dans cette pratique. Aujourd’hui, le constat est inquiétant puisqu’avec les contextes du COVID-19 et de la guerre en Ukraine, les consommateurs diminuent leurs achats bio.

Également, nous avons discuté des énergies dans le domaine agricoles. Le sujet a tourné autour de la présence des méthaniseurs. Nous avons rappelé notre position sur ce sujet : la CR est favorable au développement de la méthanisation agricole, mais reste toutefois sceptique vis-à-vis de la situation climatique récente qui entraîne un déséquilibre au niveau de la capacité de production et met donc en danger le circuit de l’alimentation. La sécheresse de cette année et les tensions sur les prix des fourrages montrent à quel point ce sujet est sensible ; il ne faut pas produire essentiellement du maïs pour le seul usage des méthaniseurs aux dépens de l’alimentation.

L’actualité de cet été a été évoquée avec les épisodes de grêles et de sécheresse qui ont fortement impacté le métier. Le directeur nous a indiqué que suite aux dégâts causés par la grêle sur les cultures, un fond d’urgence a été débloqué à hauteur de 5000€ par exploitation, soit 40 millions d’euros au total.

Ainsi pour conclure, nous avons échangé sur l’adaptation des agriculteurs face à ces changements climatiques qui s’intensifient au fur et à mesure du temps. Nous avons pu discuter sur le non-labour et le semis direct qui sont des techniques plus résilientes et moins consommatrices d’énergies.

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