A court terme, le prix du lait annoncé pour décembre 2012 est en diminution par rapport à celui de décembre 2011. (290€/1000 litres contre 300€ en décembre 2011).

 

Pour rappel :

  • 308 en novembre 2012 contre 319 en Novembre 2011
  • 310 en octobre 2012 contre 329 en octobre 2011

Pareillement le prix des appro a fortement augmenté passant pour le correcteur azoté de 314 en 2011 à 430€ en 2012 sans oublier les engrais et le fuel.

Les conditions météorologique de l’année ont permis des rendements en mais faible et souvent de qualité moyenne (pas de  plus de 25% de matière sèche et pauvre en amidon). Et pour finir la diminution des génisses amouillantes ce qui augmente le  prix d’achat de celles-ci.

Ces différents paramètres liés çà la conjoncture économique conduisent les éleveurs à être en sous réalisation laitière.

Lors de la dernière conférence de bassin, le DRAAF mettait en avant la dynamique laitière de la Normandie.

Actuellement, de nombreux producteurs (et notamment en genre mixte lait/céréales) se posent la question de continuer la production laitière (surtout si des investissements sont requis)

A long terme

La commission européenne a prévu  de revoir le système des quotas en 2015, c’est pourquoi suite à la nouvelle loi d’orientation, un système contractuel entre le producteur et le transformateur a été prévu.

Cependant, les producteurs n’ont pas pu s’organiser et anticiper ce changement puisque le décret des OP est sorti à peine 1 an après.

Le gouvernement a mis la charrue avant les bœufs.

Suite à un audit diligenté par le ministère de l’agriculture les contrats ont été préparés par les industriels, pour les industriels. Il faut savoir que beaucoup d’élevages ont signé sous la pression des ARL. De plus, le cas des coopératives est toujours flou. En effet, beaucoup de contrats s’apparentent à de l’intégration pure et simple.

Nous en voulons pour preuve les clauses d’approvisionnement des fromages AOC.

Toutes ces irrégularités ont été mises en évidence dans le rapport de l’audit de la contractualisation demandé par le nouveau ministre de l’agriculture.

Nous sommes pour des OP transversales, c’est pourquoi nous soutenons le FMB (France Milk Board), afin que tous les producteurs souvent sur un même pied d’égalité en terme de prix de vente de leur lait, en fonction du cout de production. La régulation de la production nous semble adaptée lorsque c’est nécessaire.

Le FMB est un organisme Européen ayant pour objectif de supprimer la concurrence entre producteurs au sein de l’union.

Notre mouvement européen au travers de l’EMB (regroupant l’ensemble des producteurs de l’EU) travaille auprès de la commission européenne pour défendre la maitrise de la production, en vue de garantir des prix rémunérateurs. Beaucoup de pays qui étaient dans un premier temps favorables à la libéralisation des quotas reviennent désormais sur leur décision et rejoignent l’EMB.

C’est pourquoi nous souhaitons vous rencontrer afin que vous puissiez transmettre le message suivant au gouvernement :

  • Il faut remettre « à plat » la contractualisation
  • Il convient de laisser le temps aux producteurs de s’organiser en OP, et ainsi renégocier les contrats afin qu’ils prennent en compte les couts de production
  • La solution est européenne, c’est pourquoi il est important de garder un système de régulation et éviter ainsi la concurrence entre producteurs européens.

Dans la même catégorie

Normandie
CR 61
Normandie
CR 14